Votre blogueur, Jonathan Goldberg (lui-même un traducteur professionnel), a interviewé Paula Dieli.
Paula Dieli est traductrice du français vers l’anglais avec un master en traduction de Kent State University, ainsi qu'une licence en informatique et en français de l’université de Potsdam, État de New York.
Elle est spécialisée dans l'industrie du logiciel grâce aux postes qu'elle a occupés dans le domaine de l'ingénierie et du management. Elle a également travaillé en France. Elle est membre actif de l’American Translators Association et présidente de la Northern California Translators Association. Pour en savoir davantage, vous pouvez consulter http://www.dieliconsulting.com.
Jonathan : Félicitations pour votre récente élection à la présidence de la Northern California Translators Association (NCTA). Comment êtes-vous passée de traductrice indépendante à ce rôle public ?
Paula : Merci Jonathan. J’ai rejoint la NCTA aussitôt après avoir commencé à travailler en freelance. J’ai réalisé l’importance de sortir de chez soi et développer son réseau, et cela semblait être une organisation dynamique. À ma première réunion, j’ai participé à l’orientation des nouveaux membres, j’ai rencontré beaucoup de nouveaux visages et je me suis vraiment sentie la bienvenue. Le président de l’époque a fait un appel à volontaires alors je me suis proposée. Je savais que ce serait un bon moyen de rencontrer des collègues traducteurs et je souhaitais contribuer à la profession. Après une année de volontariat, j’ai été invitée à rejoindre le conseil d’administration, et me voici 5 ans plus tard ! Heureusement, je fais partie d’une formidable équipe de membres du conseil bénévoles, ce qui facilite d’autant plus mon rôle.
Jonathan : Quelle est l'importance des bénévoles pour une organisation comme la NCTA ?
Paula : Ils sont tout ! Lorsque vous arrivez à une assemblée générale de la NCTA, vous vous rendez compte qu’il a fallu des bénévoles pour notifier les membres, réserver la salle, choisir le présentateur, animer l’orientation des nouveaux membres, écrire les articles et prendre les photos pour notre newsletter Translorial (translorial.com), apporter les rafraîchissements, etc. Pour les ateliers et les autres événements, la liste de tâches est similaire. Les membres du conseil en font une grande part, mais ils ont besoin du soutien des membres pour fonctionner en continu. Si chaque membre contribue un peu, cela fait une grande différence globalement.
Jonathan : Je sais que vous venez de l'industrie du logiciel. Comment vous êtes-vous lancée dans le domaine de la traduction ?
Paula : J’ai de la famille en France et j’ai commencé à apprendre le français quand j’avais cinq ans. J’ai passé une année universitaire à étudier à Tours. J’ai commencé ma carrière dans le logiciel dans la Silicon Valley et j’y ai travaillé pendant plusieurs années. On m’a offert un emploi dans une entreprise de logiciels à Paris dans les années 90 et j’ai sauté sur l’occasion. Après m’être réinstallée dans la région de San Francisco, j’ai suivi un cours de traduction pour maintenir mon niveau de français et j’ai découvert ainsi que j’adorais la traduction. J’ai alors fait un break avec le secteur du logiciel pour étudier la traduction à Kent State, et je suis freelance à temps partiel depuis ce temps-là.
Jonathan : Au moment où vous prenez la direction de la NCTA, quelle est votre priorité, pour vous et vos collègues membres du conseil ?
Paula : Notre priorité va être de trouver les moyens de mieux engager nos membres et de développer des ressources et des ateliers qui profitent à tous les membres — qu’il s’agisse aussi bien de freelances que de sociétés membres, de traducteurs que d’interprètes. Grâce à notre proximité de la Silicon Valley, nous sommes en mesure d’offrir à nos membres des ateliers sur les technologies les plus récentes. Et puisque nous sommes dans un État qui dispose de la législation la plus complète en matière interprétation médicale dans le pays, nous nous efforçons d’offrir des formations spécifiquement ciblées dans ce domaine. Nous avons des partenariats avec un certain nombre d’organisations locales telles que le Center for the Art of Translation et l’International Medical Interpreters Association, et nous entretenons des liens étroits avec nos associations/affiliées voisines pour mieux faire la promotion croisée de nos activités auprès d’un plus grand nombre de membres. Cela va être une période passionnante !
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