Le débat sur la fidélité en traduction dans notre société actuelle ne saurait oublier de prendre en compte les aspects économique et technologique.
Alors que la masse d’information disponible augmente de façon exponentielle, la décision de traduire un texte relève fréquemment d’une logique économique, tout du moins de façon partielle.
Il en est ainsi des manuels techniques et autres guides de l’utilisateur : pour augmenter la vente d’un certain produit, le fabricant décide de traduire la documentation dans la langue des utilisateurs susceptibles d’acheter le produit. Aux États-Unis, par exemple, la traduction des manuels depuis l’anglais vers l’espagnol est de plus en plus une obligation économique pour augmenter les ventes à la communauté hispanique. Bien souvent, la traduction n’est qu’un aspect du but global de vendre le produit.
Même dans le cas de la traduction d’une œuvre littéraire, la décision de traduire dans une langue précise prend souvent en compte le nombre de lecteurs potentiels dans cette langue.
Ainsi, même si le critère économique n’est pas toujours décisif dans la décision de traduire un texte, le coût de la traduction entre souvent en compte. Indirectement, cela influe sur la question de la fidélité en traduction.
Au cours des dernières décennies, des solutions technologiques ont été développées dans le souci de réduire le cout de la traduction. Deux solutions sont dorénavant bien connues des traducteurs : la réutilisation des textes déjà traduits, et la traduction automatique.
Les « systèmes de gestion de contenu » identifient les documents déjà traduits dans le passé, et les « mémoires de traduction » sont capables d’identifier la traduction de phrases – voire même de segments de phrases – précédemment utilisées. Les programmes de traduction automatique essaient d’automatiser le processus de traduction, de la même façon que les chaines d’assemblage ont été robotisées.
La traduction doit se faire à moindre coût, et utilise des programmes de traduction assistée par ordinateur (TAO). La réutilisation automatique des traductions passées amènent les traducteurs à traduire uniquement les nouvelles phrases, parfois sans contexte. Dans le cas de la traduction automatique, la machine traduit, et l’humain se confine à un rôle d’éditeur qui rectifie les erreurs a posteriori.
Dans ce contexte, la traduction littérale prend bien souvent le pas sur la traduction « libre ».
Julien De Vries est né et a grandi dans le Nord de la France, où il a étudié les Sciences Politiques et le droit international et communautaire. Il a aussi vécu et étudié à Turku (Finlande) et à Kyoto (Japon) où il a développé sa maitrise des langues étrangères et de la communication internationale.
Après avoir travaillé à Bruxelles pour les programmes d’éducation de la Commission Européenne, Julien a débuté dans le domaine de la « localisation ». La localisation regroupe divers services linguistiques, tels que la traduction, mais aussi la mise en page, ou la gestion des formats informatiques; le but étant de produire une documentation multilingue pour faciliter l’expansion internationale des clients.
Ayant une expérience internationale de plus de dix ans, il travaille actuellement à Tokyo.
Je trouve cet article vraiment très complet et bein détaillé.
traducteur de document
Rédigé par : traducteur de document | 30/09/2011 à 03:45