“Tu ne peux pas persuader Jonathan de venir ce soir?”
Ces derniers temps, le Président Obama n'a cessé de me bombarder de courriels me demandant de donner au moins cinq dollars pour sa campagne électorale.[1] Tous étaient adressés à « Jonathan », ce qui m'incitait à penser que j'étais à tu et à toi avec Obama. Mais, je n'excluais pas non plus que d'autres donateurs potentiels aient reçu le même message. D'ailleurs, une récompense était prévue sous la forme d'une tombola désignant deux gagnants qui seraient invités à dîner hier soir avec Barak et Michelle, chez George Clooney. Je dois avouer avoir été tenté. George Clooney n'habite pas loin de chez moi à Los Angeles, si bien qu'à l'heure où l'essence n'a jamais coûté aussi cher, le déplacement restait très abordable. En revanche, je pouvais m'attendre à des embouteillages monstres, comme chaque fois que des présidents des États-Unis viennent à Los Angeles. Tous comptes faits, je décidai de louper l'occasion et de me mettre au lit en regardant le nouveau DVD de « The Man who came to Dinner ».
Pour les admirateurs d'Obama et de Clooney, un autre moyen s'offrait d'être invité sans s'en remettre à la chance : faire un don d'au moins 40.000$.
Selon le journal Los Angeles Times d'aujourd' hui, les dons des centaines de milliers de gens qui ont participé à la tombola se sont élevés à neuf millions de dollars, auxquels les 150 dons d'au moins 40.000$ ont ajouté six autres millions.
Le total de 15 millions de dollars est la plus forte somme jamais récoltée pour une campagne électorale.
J'espère que cela constituera une appréciable contribution au milliard de dollars et quelques qu'une campagne présidentielle coûte aux candidats. Sinon, je suis prêt à verser mes cinq dollars, même après avoir loupé l'occasion unique de côtoyer des célébrités à la table de George Clooney. Je ne voudrais pas que Barak me prenne pour un radin.
Excellent ! On a le sens de l'humour au Mot Juste... Merci, you made my day...
Rédigé par : Catherine | 11/05/2012 à 10:42
I have to concede that the Los Angeles Times and perhaps other Saturday morning newspapers reported on the Obama-Clooney dinner a few hours ahead of our blog, but the fact that my colleague Jean was able to translate my piece and answer some of my queries, and then produce a final French version the morning after the dinner speaks volumes as to his skills of speed and precision as a linguist.
Rédigé par : Jonathan GOLDBERG | 11/05/2012 à 10:54