- Michel Petrucciani
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Comme je l'ai écrit ici l'an passé, depuis que ma femme et moi-même sommes établis à Los Angeles, nous n'avons jamais manqué d'assister au Festival annuel du film français, appelé COL-COA (City of Lights – City of Angels).
Ce festival a lieu dans le superbe bâtiment de la Los Angeles Directors Guild, situé Sunset Boulevard, au cœur d'Hollywood, non loin du Walk of Fame et à cinq minutes de chez nous. Les films sont projetés dans deux grandes salles, respectivement baptisées pour l'occasion Théâtre Renoir et Théâtre Truffaut.
Walk of Fame, à Hollywood, L'immeuble de la Directors Guild,
Sunset Boulevard à Los Angeles
Tous les films sont sous-titrés en anglais et certains d'entre eux sont projetés pour la première fois à l'occasion de ce festival. (En 2008, j'ai vu Bienvenue chez les Ch'tis en première mondiale au Festival, avant qu'il devienne un grand succès en France.) Parmi les personnalités qui ont assisté au Festival de l'an dernier, on peut citer Danny Boon et Nathalie Baye.
Le deuxième jour du festival 2012, j'ai pu visionner le film intitulé « Michel Petruchianni », un documentaire réalisé par Michael Radford, présenté l'année dernière à Cannes, sur la vie de cet étonnant musicien de jazz français qui, malgré sa taille d'environ un mètre et son poids de quelque 32 kilos, est devenu un super-pianiste aux États-Unis.
« Passionné, génial, entier, amoureux de la vie et des femmes, Michel Petrucciani était tout cela à la fois. Mais il a surtout prouvé que l'homme pouvait surmonter la fatalité. Atteint de la maladie des os de verre, qui limita sa croissance, Petrucciani a toujours refusé de se complaire dans la souffrance, porté par un insatiable appétit de vivre et par le jazz qui l'habitait. Grâce à des témoignages drôles et émouvants et à des images d'archives souvent inédites, Michael Radford évoque le parcours d'un artiste hors du commun », peut-on lire dans le texte de présentation du film.
Arrivé en Californie en 1982, il travailla avec les meilleurs musiciens de jazz du monde dont Gerry Mulligan et Dizzy Gillepsie. En 1986, à 21 ans, il devint le premier musicien français à signer avec la prestigieuse Blue Note Label où il enregistra six albums. Puis il continua à parcourir le monde et à enregistrer. En 1994, il fut fait Chevalier de la Légion d'honneur à Paris.
La vie et la fulgurante carrière de Petrucciani prirent brutalement fin à l'âge de 36 ans. Il mourut à New York d'une infection pulmonaire et fut enterré au cimetière du Père Lachaise [1], près de la tombe de Frédéric Chopin.
Au Père Lachaise, sont également enterrés le musicien Georges Bizet et l'écrivain Oscar Wilde. D'ailleurs, ce cimetière compte plus de musiciens au mètre carré que n'importe quel autre.
Sur la tombe de Chopin (l'une des plus visitées du Père Lachaise), une lyre brisée.
Note:
Mozart mourut à 36 ans; Frédéric Chopin et George Gershwin moururent tous deux à 39 ans; John Lennon avait 40 ans et Elvis Presley, 42 ans.
Le mausolée de George Gershwin à New York.
Articlé redigé par Jonathan G.
Une comète dans la nuit... quelle leçon de vie, une fois de plus...Merci pour cet article "uplifting" et les vidéos :) Vive le jazz, la musique et les musiciens ! Le monde irait mieux s'ils étaient plus nombreux...
Rédigé par : Catherine | 12/06/2012 à 09:49