Ces jours-ci, certains de nos lecteurs francophones peaufinent peut-être leur accent anglais, parce qu'ils assistent aux Jeux Olympiques qui se déroulent en ce moment à Londres, parce qu'ils se préparent à un entretien d'embauche qui mettra leur anglais parlé à l'épreuve, ou parce qu'ils viennent de nouer une liaison avec une personne résidant de l'autre côté de la Manche, voire même de l'Atlantique, ou encore parce qu'ils ont acheté un de ces billets de tombola qui donnent une chance de dîner avec le Président Obama. Eh bien, nous leur conseillons de garder leur accent français, parce que la prononciation [1] et l'intonation françaises ont une musicalité à laquelle toute oreille anglo-saxonne est sensible. Pour conserver votre charme linguistique, appliquez-vous à prononcer des mots comme charm comme vous prononcez « charme » en français et non comme les anglophones prononcent charm [2]. Si vous ignorez [3] ce conseil, ce sera à vos risques et périls. Et pour vous en persuader, nous vous proposons le vidéoclip suivant (N'oubliez pas de cliquer sur « Skip Ad » au bout de quelques secondes):
Noteslinguistiques :
[1] Attention à l’orthographie de ces mots :
français
English
SUBSTANTIF
prononciation
pronunciation
VERBE
prononcer
To pronounce
[2] En anglais, les mots commençant par « ch », se prononcent comme « Tchad », en français.
[3] Le verbe anglais to ignore ne veut dire « ignorer »que dans le sens de savoir quelque chose, mais ne pas en tenir compte, ex.: He was warned of the dangers but chose to ignore them. Hormis cela, on risque le faux-ami, ex.: Il ignore la situation, ne peut se traduire en anglais par: He ignores the situation. On doit le traduire comme : "He is unaware of the situation". Dans la plupart des cas, on peut le traduire en anglais par He is ignorant of the situation, à condition que le contexte montre clairement qu'ignorant of a bien le sens d'unaware of.
Pendant le récent championnat de tennis de Wimbledon, et pendant qu'un Français et un Écossais bataillaient pour une place en finale, nous avons publié un article intitulé : "La rivalité franco-britannique sur la pelouse de Wimbledon" qui s'attachait à l'histoire de ce sport et à l'étymologie du mot tennis.
À l'occasion de l'ouverture des Jeux Olympiques qui aura lieu vendredi prochain à Londres, alors que la torche olympique, allumée à Olympie, fera son entrée dans le stade pour la cérémonie officielle, nous traiteront de quelques aspects linguistiques des termes anglais torch et flame.
Dans son supplément Style du 13 juillet dernier, Le Monde a publié un article surd'autres événements sportifs organisés en Grande-Bretagne et qui attirent la haute société anglaise, sous le titre : « En Angleterre, la noblesse s'amuse."
« Chaque printemps, la haute société anglaise se retrouve pour une saison sociale, dont la régate royale de Henley est l'un des événements incontournables. Elle débute en mai avec le Chelsea Flower Show, un salon horticole où se presse toute la bourgeoisie anglaise autour des plus belles fleurs du monde. Elle se termine en août avec la semaine de Cowes, une régate entre l'île de Wight et Portsmouth. Entre les deux se déroulent notamment le tournoi de tennis de Wimbledon, les courses hippiques de Royal Ascotet les matchs de cricket de Lord's... » [Le Monde]
(L'image ci-dessus nous rappelle une paire de faux amis : melon (fr.) = bowler-hat, aussi que melon en anglais.) L'article indique le code vestimentaire auquel il convient de se conformer en pareille occasion. Il y est question de cravate, pantalon, robe, jupe, chapeau et blazer.
Nous souhaitons présenter à nos lecteurs une brève analyse du mot anglais vest et essayer de clarifier les différences d'emploi de ce terme dans les différents pays de langue anglaise. Ainsi, en Angleterre, vest désigne un maillot de corps, alors qu'aux États-Unis, c'est un gilet. Autrement dit, vest (UK) et « veste » (FR) sont des faux-amis , comme montre le tableau suivant :
UK USA
vest * vest
[≠ veste en français] [≠ veste en français]
waistcoat undershirt
[ = gilet ] [ = maillot de corps]
jacket jacket
[ = veste] [ = veste]
* En Australie et en Nouvelle Zélande, un maillot de corps s'appele singlet.
Il convient de rappeler que les deux mots « veste » et « vêtement » (ainsi que vest en anglais) découlent du mot latin vestis. L’accent circonflexe sur le premier e remplace le s du mot ancien vestement. Plus rare et littéraire, vêture, a le sens général d'habit ou de vêtement. En anglais le mot vestment existe, mais son usage, généralement dans le contexte de la tenue de cérémonie, est beaucoup moins répandu qu’en français. La traduction de « vêtement » sera "clothing".
En ce qui concerne des vêtements de femmes, on rencontre là aussi des faux amis, comme par exemple dans le tandem brassière (fr.) et brassiere (angl.), ce dernier plus communément abrégé en bra. Dans la deuxième partie de l'article, à paraître prochainement, nous étudierons ces deux mots et d'autres encore du vocabulaire de la lingerie féminine. Nous vous entretiendrons également de la découverte récente d'un soutien-gorge du 15e siècle dans un château autrichien.
Jean-Jacques Servan-Schreiber (1924-2006) (familièrement connu sous le sigle JJSS) fut un journaliste, un essayiste et un homme politique français de premier plan. Parmi les nombreux fleurons de sa carrière, figure la fondation de l'hebdomadaire L'Express qui ouvrit ses colonnes aux grands intellectuels des décennies cinquante et soixante tels qu'Albert Camus, Jean-Paul Sartre, André Malraux et François Mauriac.
Jean-Jacques a eu quatre fils, David, Édouard, Franklin et Émile, qui poursuivirent sur la voie des prouesses intellectuelles et professionnelles.
À partir du moment où Édouard a été admis à l'Université Carnegie Bellon à l'âge de 14 ans, les quatre frères y firent leurs études.
Récemment, j'ai eu l'occasion d'écouter une causerie de Franklin SS, au Consulat de France à Los Angeles. Le sujet en était son frère David, décédé le 24 juillet 2011 à l'âge de 50 ans, après s'être battu contre un cancer du cerveau décelé 19 ans plus tôt dans le cadre de ses propres recherches de neurologie.
David a accompli un important travail dans le domaine des sciences et de la médecine (à 22 ans, il était docteur en médecine en France, au Canada et aux États-Unis) et il contribua à la fondation de la section américaine dc « Médecins sans Frontières ». Par ses livres, il transmit ses idées et ses connaissances à un large public : « Guérir le stress, l'anxiété et la dépression : sans médicaments ni psychanalyse » (2003) qui eut un grand succès en France et fut traduit en anglais sous le titre de : The Instinct to Heal: Curing Depression, Anxiety and Stress Without Drugs and Without Talk Therapy, et dans plusieurs autres langues ; « Anticancer » (2007), traduit en 40 langues et vendu à plus d'un million d'exemplaires ; et son dernier livre, publié après sa mort, « On peut se dire au revoir plusieurs fois », traduit en anglais par : Not the Last Goodbye : Reflections on Life, Death, Healing and Cancer.
Franklin m'a obligeamment communiqué le texte de l'épilogue du dernier livre de son frère: On peut se dire au revoir plusieurs fois(2011). Il s'agit de l'hommage d'Émile à son frère David, prononcé lors des funérailles de celui-ci, en l'église Saint-Eustache de Paris.
Les titres et les livres de David Servan-Schreiber reflètent sa philosophie du cancer : comment essayer de l'éviter et, si ce n'est pas possible, comment lui faire face. Il propose une conception globaliste de la prévention et du traitement du cancer qu'il a transmise à des millions de malades cancéreux, notamment par ses livres. Ses frères poursuivent désormais cette mission sacrée.
Le rickshaw (alias pousse-pousse) dont l'Occident a fait la connaissance avec « Le Rickshaw fantôme et autres histoires » (1889) du prolifique écrivain britannique Rudyard Kipling, [texte intégral en anglais] est un moyen de transport couramment utilisé en Inde et dans d'autres pays d'Asie.
Ce film, Men of Burden, (1:06 heures) montre le tireur de pousse-pousse traditionnel (le rickshaw-wallah) dont le métier doit être l'un des plus pénibles du monde.
En Asie, de nos jours, le rickshaw s'est souvent modernisé. Il est constitué d'un tricycle (cyclopousse ou vélopousse) équipé d'une cabine à deux places. Le tireur pédale et ne court plus sur la chaussée. Certains sont même complètement motorisés (motopousses). En fait, seule Calcutta possède encore des rickshaws traditionnels.
À Calcutta, où les rickshaws sont le mode de transport urbain le plus répandu parce qu'ils se jouent des difficultés de la circulation, leur nombre a été jusqu'ici limité à 50.000. Selon une émission de l'USA National Public Radio du 12 juillet dernier, cette limite serait bientôt levée et les propriétaires bichonnent leurs engins pour mieux rivaliser avec la concurrence.
D'un point de vue linguistique, il convient de noter que si le rickshaw est généralement associé à l'Inde, le vocable est d'origine japonaise. C'est la forme abrégée de jinrikisha, combinaison des mots "jin", homme, "riki" propulsion et "sha" voiture.
La langue officielle du Bharat ou République de l'Inde [1], est l'hindi, avec l'anglais comme langue auxiliaire pour les actes officiels. La constitution de 1950 avait fait de l'hindi la langue nationale du pays mais, devant l'opposition des États du Sud, il appartient à chaque État, depuis 1967, de déterminer sa langue officielle. Toutefois, le cinéma contribue puissamment à répandre l'usage de l'hindi dans tout le sous-continent.
En anglais et en français, plusieurs mots proviennent de l'Inde ou plus précisément des langues indiennes, notamment de l'hindi et de l'ourdou qui figurent parmi les langues les plus parlées dans le monde [2], d'autres langues du sous-continent indien ou du sanscrit, considéré comme la langue mère des langues indo-européennes, dont l'anglais et toutes les autres langues romanes.
Sir William Jones (1746-1794) était un juriste et un poète anglo-gallois qui se doublait d'un philologue et d'un spécialiste de l'Inde ancienne, surtout connu pour avoir émis l'idée que les langues indo-européennes sont apparentées.
In 1786, Jones écrivit « The Sanscrit Language » dans lequel il soutenait que le grec, le latin et le sanscrit avaient des racines communes, et postulait que ces trois langues pouvaient également être liées aux langues gothiques et celtiques ainsi qu'au persan. À l'époque, cette thèse paraissait révolutionnaire, mais elle est désormais admise; elle a fait de l'étude du sanscrit, langue morte, le pilier central de la philologie occidentale ou de la linguistique historique. Jones est ainsi le pionnier de l'étude comparée des langues et sa méthode a inspiré le développement de la linguistique comparée.
Voici une liste de mots d'origine indienne passés en anglais et en français:
A concise version of "Hobson-Jobson: A Glossary of Colloquial Anglo-Indian Words and Phrases, and of Kindred Terms, Etymological, Historical, Geographical and Discursive."
'Orientalist Jones': Sir William Jones, Poet, Lawyer, and Linguist, 1746-1794
[1] L'Inde ou les Indes ? En France, on a longtemps parlé des Indes (les Indes galantes, l'empire des Indes, l'armée des Indes, etc.) Cet usage n'avait pas échappé au pandit Nehru qui, écrivant à l'ancien chargé d'affaires français en Inde, M. Raoul Bertrand, lui précisa les choses en ces termes : « Vous autres, Français, avez raison de parler des Indes au pluriel, et les Anglais ont tort d'employer le singulier India. Pourtant, je vous prierai de faire savoir à votre gouvernement que nous désirons vous voir utiliser, vous aussi, le singulier dans vos communications officielles . Cela nous aidera à tenter de créer une unité qui est aujourd'hui loin d'exister. » Madame Talleyrand (fille d'un fonctionnaire français de Pondichéry et née à Tranquebar) avait devancé la volonté du premier ministre indien puisqu'elle disait déjà innocemment : « Je suis d'Inde ! ».
[2] Le site web d'Ethnologue: Languages of the World, classe l'hindi en cinquième position des langues maternelles les plus parlées, après le chinois (essentiellement le mandarin), l'espagnol, l'anglais et l'arabe. D'autres sources proposent des classements différents. Sur ce sujet, les lecteurs intéressés peuvent interroger: [email protected]
La bienvenue àPatricia Barthélémy , notre nouvelle collaboratrice.
Patricia est née à Montréal (Québec, Canada) dans une famille haïtiano-gaspésienne francophone. Les accents l'enchantent depuis toujours, et elle aime les minuscules.
Bac D en poche, Patricia s'inscrit à l'Université de Montréal, où elle obtient un baccalauréat ès arts spécialisé en études hispaniques avant d'entreprendre un programme de traduction (anglais-français). Au sortir de l'université, elle décrète qu'elle n'aime pas la traduction.
Son nouveau désamour l'amène à traduire à son compte pour de petits clients et à accepter un poste dans une société de doublage. Pendant près de cinq ans, elle traduit des génériques, des sous-titres et intertitres, des projets de doublage synchro, et révise des adaptations pour le doublage en surimpression vocale. Puis, elle décide de se lancer dans l'aventure du travail indépendant. Comme le solo n'est pas toujours facile, Patricia s'octroie une étape intermédiaire dans un cabinet de traduction à temps partiel qui devient vite un séjour à temps plein.
En bonne sédentaire accrochée à ses racines, Patricia s'envole un jour pour Paris. Elle s'inscrit sur Twitter pour glaner des activités parisiennes. Petit à petit, elle rencontre d'autres traducteurs twitteurs et participe à des rencontres de traduction. Elle confirme son orientation professionnelle : traductrice et adaptatrice pour le doublage en surimpression vocale de l'anglais vers le français pour le marché nord-américain (mais pas blogueuse).
Aujourd'hui, Patricia a le mal du pays, mais elle aime la traduction.
Paris, Ville lumière, ville du luxe, de la tour Eiffel et des amoureux, Paris et sa Seine, ses ponts, ses canaux, ses immeubles haussmanniens, sa richesse artistique, littéraire, musicale, ses fantômes et ses clochers. Paris ne m'a jamais attirée. Peut-être parce qu'elle fait rêver tout le monde, parce qu'il faut l'aimer à tout prix... parce que c'est Paris. J'y vis depuis bientôt deux ans, et j'ai peine à en apprécier les charmes. Voilà pourquoi l'histoire d'Henri a attisé ma curiosité.
Henri est un petit garçon qui vit à Reboul, en France. Un jour, un livre le fait rêver de Paris, cette jolie perle de pluie colorée, amusante et parfumée de printemps, la merveilleuse ville beaucoup plus grosse et peuplée que la sienne. Alors, il décide de tenter l'aventure parisienne. Il se prépare un en-cas, et il part à pied pour la capitale. En chemin, il s'arrête pour calmer son estomac, puis apaiser le sommeil qui le surprend. À son réveil, il se remet en route et découvre que Paris... c'est aussi magique que chez soi.
Tout droit sorti de la plume de Leonore Klein, une bibliothécaire et auteure new-yorkaise de livres pour enfants, et de Saul Bass, une icône du design graphique, Henri's Walk to Paris est un petit bijou imperméable aux cinquante années qui se sont écoulées depuis sa première — et jusqu'alors seule — édition de 1962. Un survol du Web suffit à comprendre que la réédition de 2012 était fort attendue, principalement par les fans de Saul Bass.
Pendant 40 ans, le génie de Saul Bass habite le monde du design d'entreprise, de la publicité, de l'édition et du cinéma. Originaire du Bronx, à New York, Saul Bass conçoit un nombre impressionnant de logos (Minolta, AT&T, United Way), de couvertures de magazines, de livres, d'albums et de projets publicitaires. Mais c'est au cinéma qu'il marque les esprits en signant de nombreuses affiches et en devenant l'un des maîtres incontestés du générique. Il collabore notamment avec des réalisateurs comme Alfred Hitchcock, Martin Scorsese, Otto Preminger ou Stanley Kubrick. Il prend également les rênes de ses propres projets à titre de scénariste et de réalisateur. En 1968, il gagne un oscar pour le documentaire Why Man Creates. Avec Henri's walk to Paris, il fait sa seule incursion dans le monde de la littérature pour enfants.
On reconnaît le travail de Saul Bass à la simplicité de ses compositions, à la vivacité de ses couleurs et à ses lignes récurrentes. La longévité honorable de certaines de ses créations s'explique peut-être par un langage visuel sans fioritures et une justesse qui rendent les « mises à jour » inutiles. D'ailleurs, son travail sur la métaphore de Leonore Klein (le désir d'ailleurs) étonne par son actualité. Les teintes choisies (orange brûlé, ocre, vert, turquoise) sont loin d'être anachroniques (hasard de la périodicité des modes?). Les personnages ne sont représentés que par des pieds et des mains, jamais de visages témoignant de leur époque. Aller à l'essentiel, sans jamais négliger le rendu visuel.
Henri's Walk to Paris est le travail d'un homme d'images talentueux qui a su utiliser des codes pérennes pour illustrer une métaphore universelle mise en mots de manière charmante. Je ne sais pas quel public en profite le plus, celui de l'auteure ou celui du designer : les enfants ou les amateurs de design. En tout cas, s'il ne m'a pas réconciliée avec Paris, le merveilleux ouvrage aura su me surprendre là où je m'y attendais le moins.
Henri's Walk to Paris, texte de Leonore Klein, illustrations de Saul Bass. 2e édition publiée par Universe Publishing (New York), 2012.
Sources
Henri's Walk to Paris. Leonore Klein et Saul Bass, 2e éd., Universe (New York), 2012.
Julia Frey est le pseudonyme de Julia Bloch Nolet, notre invitée spéciale. Ce billet a été écrit tout spécialement pour Le-mot-juste-en-anglais.com. Titulaire d'un doctorat de français de l'université de Yale, Julia est l'auteure de la biographie Toulouse-Lautrec: A Life. Elle partage sa vie entre Paris et la Côte d’Azur. Son blog, Amuse Bouche, présente aux anglophones un aperçu de la vie en France et de la langue française.
Warning. You can wish someone Joyeux Noël, Joyeuse Saint-Valentin, or Joyeuses Pâques, but you don’t say “Happy Bastille Day”...
Or Bastille Day at all. In France, the national holiday is called la Fête Nationale française (abbreviated Fête Nat. on calendars) or more simply le 14 Juillet. So, I asked Isabelle and Colette, how come English speakers call it Bastille Day and the French DON’T? This apparently innocent question opened up a can of worms (which the French would call “un guêpier”—a hornet’s nest—or “unsac de noeuds”—a bag of knots). My friends had lots of theories on the matter. Although nobody seems to know who first used the expression in English, they both thought a reasonable explanation is that French and non-French alike recognize the taking of the Bastille as the beginning of the French Revolution, and a symbolic victory for “les droits de l’homme” (human rights).
On the other hand, the actual date, July 14, doesn’t mean much, especially when stacked with all the other French fêtes known only by their dates (1er Mai, 8 Mai, 11 Novembre etc.). Which leads me to an aside: the names of months generally are not capitalized in French, but if they refer to a “fête” (holiday), they are capitalized because they’re considered proper names. Fêtes named for saints are feminine even if the saint was male, because it’s “la fête de…,” thus laSaint-Valentin (Valentine’s Day). Most fêtes identified by their dates are laïques (lay, nonreligious), and commemorate solemn historic occasions (battles won, wars ending, etc.), whereas religious holidays usually have real names: Noël(Christmas), Pentecôte (Whitsunday), Pâques (Easter). Even though France isun état laïc (a country with separation of church and state), it’s striking that Noël, Pâques, la Pentecôte, l’Ascension, l’Assomption and la Toussaint (All Saints’ Day) are all national holidays. In fact the French have an amazing number of legal holidays, eleven in all, four of which usually fall in May, which explains why you can never get anything done in May.
Now back to what I was saying... LaFête Nat. is probably called “Bastille Day” in English because “Bastille” is a brief, concise and unambiguous reference to the storming of the prison of the Bastille in Paris on July 14,1789, by 954 men and one woman, armed with pikes and miscellaneous firearms, yelling “Tous à la Bastille !” (Everybody out of the pool).
The actual event was a little disappointing. After a short battle, the nonmilitary governor in charge of the fortress, by then mostly being used as a hospital, simply gave up. When the victors finally made their way down to the “dungeons,” which turned out to be spacious, almost luxurious, they discovered there were only seven prisoners left in the place. The others, including the Bastille’s most famous inmate, the Marquis de Sade, had been transferred somewhere else shortly before. Disappointed, the conquerors dragged an old suit of armor and a printing press out into the courtyard, to be displayed as instruments of torture.
Despite rumors to the contrary, the Bastille was not ripped stone by stone from its foundations by the angry crowd. A contractor named Palloy was hired to dismantle it. Most of the stones were recycled to build a bridge, the Pont de la Concorde. He made money on the side by selling rings set with chips of stone from the walls and patriotic medallions hammered out of the fortress’s iron chains.
So why did the populace attack the Bastille? Because the Bastille symbolized Royal tyranny. Ancien Régime (pre-Revolutionary) France was an absolute, at times despotic, monarchy, ruled en l’occurrence (in the event, i.e. at that time) by Louis XVI. The King could arbitrarily lock up anyone he wanted, whenever he wished, without any stated reason, by simply creating a “lettre de cachet.” These notorious letters were a particularly French phenomenon, thus the term is untranslatable, although cachet in this context means the royal seal. The most infamous lettres de cachet ordered the indefinite imprisonment or exile, without trial, of the individual named therein. The verb describing this behavior?Embastiller (to put into the Bastille), of course.
Even in Paris today, you frequently hear “Tous à la Bastille !” when there’s une manifestation populaire. Careful, warns Isabelle. Do not translate this as “a popular manifestation.” The noun would be “demonstration,” and it’s populaire in the sense of du peuple, i.e., a street protest by left-wing, usually working-class dissidents who feel their constitutional rights have been violated. Recently, this battle cry has been heard in support of “les sans-papiers” (the “without papers,” i.e., illegal immigrants) and at a general strike against attempts to raise the retirement age in France from 60 to 62. U.S. citizens are more grégaires (sheep-like, not gregarious), having accepted the advance from age 65 to the current 67.5 without so much as a murmur.
I was surprised to learn that officially, le 14 Juillet does NOT celebrate the 1789 storming of the Bastille. It commemorates la Fête de la Fédération, organized on the same day in 1790, one year later. That night, Paris, in the presence of Louis XVI and Marie-Antoinette, partied on the Champ de Mars to celebrate the success of a peaceful revolution and the principle of a constitutional monarchy. Bad guess. The revolution continued, ever more violent, until Napoléon Bonaparte became Premier Consul nine years later in 1799. Nonetheless, theFête de la Fédération was renamed la Fête Nationale française in 1880. Virtually everybody in France will tell you, though, that le 14 Juillet commemorates la prise de la Bastille (the capture of the Bastille). “On nous a bourré le mou avec ça dès l’école primaire,” says Colette. Quoi ?Mou, it turns out, means the lungs of a butchered animal, and the expression bourrer le mou à quelqu’un means to feed someone false information.
In any case, like the rest of us, the French are always happy to have un jour chômé (a day off). Early on the morning of July 14, there’s a défilé militaire(parade), with soldiers marching to La Marseillaise, the French hymne national(national anthem). In Paris, the French Air Force loudly buzzes the Champs Elysées, spewing exhaust smoke tinted bleu-blanc-rouge (the colors of the French as well as the U.S. flag—the “blue, white, red” in France, the “red, white and blue” en Amérique). Before dark thousands of Parisiens arrive at the Champ de Mars in time to picnic on the grass and crane their necks past la Tour Eiffel to look at le feu d’artifice du 14 Juillet—the spectacular fireworks set off from the Trocadéro, across the Seine.
One final warning! The French are amused or shocked or both by the blatantchauvinisme (nationalism) of Americans, by the Stars and Stripes dangling from our houses. As my friends remind me, “on n’est pas si patriotes que ça” (We’re not as patriotic as you Americans). La Fête Nat. is just another vacation day. In short, you can wish someone Joyeux Noël, Joyeuse Saint-Valentin, Joyeuses Pâques, and so on, but you don’t wish people Happy Bastille Day, in either English or French. When it first came into existence in 1880, a few noble families, including that of the artist Henri de Toulouse-Lautrec, flatly refused to recognize the holiday. To them, it symbolized the decapitation of some of their favorite relatives. Even today, one or two Royalists are still waiting for the Monarchy to be restored.
Authored by Simon-Nicolas-Henri Linguet Notes by Jim Chevallier
"The book that brought down the Bastille... Linguet, a journalist, was in the Bastille for 20 months and went right to London when he was released - to write this book, which was an immediate sensation: an inside look at France's most famous prison, just years before its fall. This new edition includes extensive notes - many derived from other accounts of the Bastille -, appendices and illustrations." (publisher's description).
Simon-Nicolas-Henri Linguet, né le 14 juillet 1736 a Reims et guillotine le 27 juin 794 a Paris, et un avocat, publiciste, homme de lettres et cultivateur, a la fois oppose aux philosophes, aux jansénistes, et surtout au libéralisme économique mis en p0lace par la Révolutions dont il dénonce avec virulence les conséquences pour les class laborieuses. (Wikipedia)
Les adieux à la reine (Farewell, My Queen), juillet 2012 bande annonce
Après des décennies de recherches, les physiciens ont élucidé l'un des mystères de l'univers [1].
The Economist
La théorie est dite du "boson de Higgs", d'après le physicien britannique Peter Higgs qui a postulé l'existence de cette particule élémentaire il y a 48 ans !
Au moment même où la flamme olympique s'approche de Londres, pour l'ouverture des Olympiades de 2012 qui aura lieu le 27 de ce mois, nous vous présentons un autre article se rapportant aux Jeux Olympiques. Côté linguistique, nous recommandons à nos lecteurs de lire le glossaire d'idiomes d'athlétisme, dont le lien se trouve ci-dessous.
Au cours des précédentes Olympiades, deux controverses ont impliqué des coureuses d'Afrique du Sud.
La première était Zola Budd, spécialiste des courses de fond. En 1984, elle a battu le record du monde du 5.000 mètres, mais étant donné qu'à l'époque l'Afrique du Sud était boycottée à cause de sa politique d'Apartheid, les autorités de l'athlétisme ont refusé de reconnaître ce record mondial.
Courant le 3.000 mètres aux Jeux Olympiquesde 1984 à Los Angeles (sous les couleurs du Royaume-Uni,pour tourner ce boycott), Budd heurte la coureuse américaine, Mary Decker, et la fait tomber. La foule conspue Budd qui perd sa concentration et termine à la 7ème place.
À l'heure même où le joueur Écossais Andy Murray et le Français Jo-Wilfried Tsonga s'affrontent dans la demi-finale hommes du Championnat de Wimbledon, nous rappelons la connexion franco-britannique qui existe autour de ce sport.
Tennis – Histoire et étymologie
Le tournoi de Roland Garros s’est récemment achevé à Paris et, à quelques jours de la finale de Wimbledon, le contexte était propice pour revenir sur l’origine du mot « tennis » et sur l’histoire de ce sport né entre la France et l’Angleterre.
En anglais, les premières traces du mot tennis étaient les formes tenets, teneys et tenes. Ces termes dérivaient probablement de « tenez », du verbe français « tenir » à la deuxième personne pluriel de l’impératif. Il s’agissait sans doute de ce que le serveur criait à son adversaire au début d’un échange. En anglais, « tenez » se traduit parfois par take heed ou take this (« prenez ça »).
Si les Égyptiens, les Grecs et les Romains jouaient probablement déjà une forme primitive de tennis, la plupart des historiens estiment que l’ancêtre de ce sport est né en France au XIIe siècle. Le jeu se pratiquait alors avec une balle que l’on se renvoyait à main nue, sans raquette, d’où son nom : le jeu de paume (également appelé courte-paume par la suite).
Ce n’est qu’au XVIe siècle que les raquettes ont fait leur apparition et que le jeu s’est pratiqué dans un espace clos. On utilisait alors une raquette en bois, avec des cordes en boyaux de mouton, ainsi que des balles en liège. Les premiers terrains étaient aussi bien différents des courts actuels. Malgré l’apparition des battes, puis des raquettes, le sport a gardé son nom de jeu de paume en France et de tennis outre-Manche.
Le jeu de paume se répand alors dans toute l’Europe, à commencer par la France et l’Angleterre, bien que le Pape et Louis IV aient essayé de l’interdire. Henri VIII d’Angleterre était quant à lui un grand amateur de ce sport que les historiens appellent real tennis (« vrai tennis »). On raconte d’ailleurs que sa seconde femme, Anne Boleyn, assistait à une partie lorsqu’elle fut arrêtée, et qu’Henri lui-même était en plein match lorsqu’on lui annonça l’exécution de son épouse.
De l’autre côté de la Manche, François Ier était un joueur passionné qui apporta beaucoup au jeu de paume, en faisant notamment construire des courts pour ses courtisans, mais aussi pour les roturiers.
L’ancêtre du tennis a également joué un rôle majeur dans la Révolution française, lorsque les députés du Tiers état signèrent le serment du Jeu de paume, dans la salle du même nom à Versailles.
Esquisse de Jacques-Louis David du Serment du jeu de paume. En 1972, David fut élu député de la Convention nationale.
Jeu de paume au XVIIème siècle
Sous le règne de la Reine Victoria, le « vrai tennis » connut un certain renouveau en Angleterre. Mais c'est la nouvelle pratique de ce sport en extérieur et sur gazon qui devint de plus en plus populaire, jusqu'à devenir le sport le plus populaire, un sport que les femmes se mirent alors également à pratiquer. Neanmoins, le jeu de paume existe toujours jusqua'aux nos jours.
Le tennis moderne - la connexion franco-britannique
Les joueurs français les plus célèbres :
Suzanne Rachel Flore Lenglen (1899–1938) remporta 31 titres entre 1914 et 1926.
Jean Robert Borotra (1898–1994) était l'un des « Quatre Mousquetaires » français qui dominèrent le tennis à la fin des années 1920 et au début des années 1930. Les autres Mousquetaires étaient Jacques Brugnon (1895–1978), Henri Cochet (1901–1987) et René Lacoste (1904–1996).
Jacques Brugnon et Henri Cochet, partenaires de doubles (en haut), Jean Borotra, « le Basque bondissant » (en bas à gauche), René Lacoste (en bas à droite).
Roland Garros, aviateur français 1888-1918
Les joueurs britanniques les plus célèbres :
William "Willie" Charles Renshaw (1861–1904) est l'un des plus grands joueurs de tennis britanniques de tous les temps, et l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du tennis. Il a remporté le tournoi de Wimbledon à douze reprises, dont six victoires consécutives.
Fred Perry est considéré comme le meilleur joueur britannique de l'histoire. Il fut trois fois vainqueur de l'US Open et de Wimbledon et remporta une fois l'Open d'Australie ainsi que Roland Garros.
William Renshaw (avec son frère jumeau, Ernest) était l'un des "pères fondateurs" du tournoi de Wimbledon
(1) En tennis le mot "love" équivaut à "zéro". Wikipedia fournit des explications possibles de cet usage :
"The origin of the use of "love" for zero is also disputed. It is possible that it derives from the French expression for "the egg" (l'œuf) because an egg looks like the number zero. .... "Love" is also said to derive from l'heure "the hour" in French [citation needed]. A third possibility comes from the Dutch expression "iets voor lof doen", which means to do something for praise, implying no monetary stakes. Another theory on the origins of the use of "Love" comes from the acceptance that, at the start of any match, when scores are at zero, players still have "Love for each other". This feeling, obviously, goes away as the match progresses."
(2) Le Championnat de Wimbledon, considéré en effet comme le Championnat du monde, se déroule dans cette ville anglaise près de Londres depuis 1877. La tradition associée avec le tournement veut que les spectateurs mangent des fraises à la crème. Nous nous sommes demandé quelle était l’origine du mot anglais strawberries et s’il a quelque chose à voir avec straw (paille). Voici une explication fournie par un site très fiable, www.snopes.com :
“ The word 'strawberry' has been part of the English language for at least a thousand years, well before strawberries were cultivated as garden or farm edibles. They grew in the wild of their own accord, their berries gathered by folks who happened across strawberry patches. Therefore, although the word's precise origin cannot be determined, we can certainly throw out any etymology that is dependent upon the plant's being bedded in straw to protect it from the cold or keep its berries clean. Even if such practices had been used, they would have begun long after the fruit had been given its current name.
There are two theories as to the true origin of the word, both deriving from its first syllable. One explanation hinges on a particular meaning of "straw" — a particle of straw, chaff, or mote — describing the appearance of the achenes (tiny yellow seeds) scattered over the surface of the berry. Another view says it comes from "stray" or "strew," designating the spread of the plant's runners (slender tendrils), in that in an unchecked field of strawberries the plants appear to have been strewn across the ground with their runners straying everywhere. This second explanation is the more popular.”
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