Au moment même où la flamme olympique s'approche de Londres, pour l'ouverture des Olympiades de 2012 qui aura lieu le 27 de ce mois, nous vous présentons un autre article se rapportant aux Jeux Olympiques. Côté linguistique, nous recommandons à nos lecteurs de lire le glossaire d'idiomes d'athlétisme, dont le lien se trouve ci-dessous.
Au cours des précédentes Olympiades, deux controverses ont impliqué des coureuses d'Afrique du Sud.
La première était Zola Budd, spécialiste des courses de fond. En 1984, elle a battu le record du monde du 5.000 mètres, mais étant donné qu'à l'époque l'Afrique du Sud était boycottée à cause de sa politique d'Apartheid, les autorités de l'athlétisme ont refusé de reconnaître ce record mondial.
Courant le 3.000 mètres aux Jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles (sous les couleurs du Royaume-Uni, pour tourner ce boycott), Budd heurte la coureuse américaine, Mary Decker, et la fait tomber. La foule conspue Budd qui perd sa concentration et termine à la 7ème place.
Source : New York Times
L'originalité de Budd, tenait au fait, presque sans précédent dans l'athlétisme, de courir pieds nus.
Source : WomenRunningTogether.com
La seconde controverse concerne l'athlète sud-africaine, Mokgadi Caster Semenya, spécialiste du demi fond.
Source : TIME
Semenya a gagné la course du 800 mètres aux Championnats du monde, en 2009. Cette réussite était contestée, non seulement à cause de son ascension météorique (et donc difficilement croyable) au pinacle de cette spécialité, mais aussi en raison de sa voix et de son physique. L'Association internationale des Fédérations d'Athlétisme la soumit alors à un test de féminité. On découvre que Semenya est hermaphrodite, que son organisme produit des quantités importantes de testostérones et qu'elle est insensible aux androgènes. Il s'avère que la Fédération sud-africaine était au courant de cette situation. Néanmoins, l'IAFA lui permet de participer aux Championnats du monde de 2011, où elle remporte la deuxième place. Semenya compte participer aux Jeux Olympiques de Londres en 2012.
Le troisième athlète sud-africain que nous voudrions présenter aux lecteurs et dont la participation aux rencontres mondiales d'athlétisme suscite un débat encore plus vif que celui des ses précédentes compatriotes, s'appelle Oscar Pistorius. Spécialisé du sprint, Pistorius, amputé des deux tibias à l'âge de 11 mois, est le premier coureur handisport à concourir aux championnats du monde pour les valides. Il est surnommé « le coureur à deux lames », et aussi « le plus rapide des coureurs sans jambes », en raison de ses prothèses en carbone.
Un rapport établi à la demande de l'IAAF par un professeur de l'Université du Sport de Cologne, a conclu que les prothèses de Pistorius lui procurent un avantage sur d'autres coureurs sans handicap. Mais la lecture d'un article paru dans le New York Times présente des conclusions beaucoup plus nuancées.
J. L. & J. G.
Lecture supplémentaire :
Science Is Forcing Sports to Re-examine Their Core Principles
New York Times, September 12, 2009
Inside the controversial world of Olympic gender testing
TIME, July 2, 2012
Oscar Pistorius runs into the Olympic spotlight
Los Angeles Times, July 5, 2012
Glossaire d'idioms d'athlétisme
Sports Idioms
Du Francais et des jeux
Le Mot Juste en anglais
Oscar Pistorius, « le coureur aux lames "
Pieter Hugo for The New York Times
Les prothèses que Pistorius utilise en dehors des compétitions.
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