Bienvenue a notre nouveau contributeur, Alexis Nédélec. Après un doctorat en Sciences Physiques dans le domaine de l’Holographie, Alexis a intégré un laboratoire de recherche sur la Réalité Virtuelle, en Bretagne, dans le Finistère. Ses travaux reposent sur l’Interaction Humain-Système Informatique. lI travaille actuellement sur les problèmes de communication entre humain et acteur virtuel autonome.
Le vin et la musique sont deux activités extra-professionnelles qui le passionnent. Il a quatre enfants entre 8 et 13 ans, autre activité passionnante. Il a suivi durant huit ans des cours d’œnologie auprès des Passagers du Vin (cave : La vie de châteaux). Il prend actuellement des cours de violon et pratique la guitare en autodidacte depuis de longues années.
Jonathan m'a demandé d'écrire un article comparatif entre les vins de France et de Californie. Je vais donc m'atteler à cette délicate mission (« Mission » était d'ailleurs le nom du premier cépage implanté aux États-Unis). Ma modeste expérience en ce domaine est surtout théorique, lié à mes lectures, mais aussi à quelques « travaux pratiques », essentiellement sur les vins du vieux continent, et plus particulièrement, sans être chauvin [1], sur les vins français.
In vino veritas
Cet article se veut sans prétention. J'espère simplement que nous partagerons ensemble un bon moment autour du vin qui agrémente les repas et les soirées, mais pas seulement ! À son contact, nos cinq sens s'éveillent et nous voulons décrire nos sensations avec des mots choisis, exprimant les saveurs, couleurs, arômes, textures... à l'aide de métaphores empruntées aux éléments de la vie quotidienne : robes, parfums, formes...
Le vin nous permet aussi d'en apprendre énormément sur l'histoire et la géographie de notre planète. Sachez de toute façon qu'au final... invinoveritas, et que cette vérité se trouve au fond de nous-mêmes avec l'expérimentation qui nous est propre sur le monde qui nous entoure. Rappelons cette citation de Jean-Jacques Rousseau : « Quiconquefaitdanslevin(dansl'ivresse)demauvaisesactions,couveàjeundemauvaisprojets ». En d'autres termes, si nous avons l'ivresse heureuse, la vie nous est douce lorsque nous sommes à jeun.
Patricia est
Montréalaise. Après des études en espagnol et de traduction (anglais-français)
à l’Université de Montréal, elle traduit à son compte pour de petits clients
avant de travailler dans une société de doublage. Elle s’embarque ensuite dans
l’aventure du travail indépendant, avec une escale à temps partiel en cabinet
de traduction, parce qu’il n’est pas toujours facile de voyager en solo.
L’escale se transforme en séjour à temps plein. Plus tard, Patricia s’envole
pour Paris rejoindre son amoureux, et retrouve le rythme du travail indépendant.
Elle s’inscrit sur Twitter. De
fil en aiguille, elle rencontre d’autres traducteurs twitteurs, participe à des
rencontres de traduction, publie un blogue,
et confirme son orientation professionnelle : traductrice et adaptatrice pour
le doublage en surimpression vocale de l’anglais vers le français pour le marché
nord-américain. Patricia aime l’automne au Québec et le printemps en France,
les plats simples et savoureux, le vin, les accents du monde, les minuscules, se
déplacer à pied, à vélo, en bus ou en train et partager des images et des mots.
Q. Vous avez entrepris des études de traduction de l'anglais vers le français à l'Université de Montréal, mais en milieu de parcours, vous avez douté de votre choix.
Patricia : J'avais déjà trois années d'études universitaires dans le corps, sans idée précise de métier. J'aurais pu me diriger vers l'enseignement après mon baccalauréat ès arts en études hispaniques (l'équivalent d'une licence en France), mais ce n'était pas dans mes cordes. Alors, à l'image de mon père qui avait caressé l'idée de réorienter sa carrière vers la traduction, j'ai opté pour cette branche. Avec le recul, j'aurais dû prendre une pause pour réfléchir à ce que je voulais vraiment faire. Trouver un emploi, goûter au milieu du travail, découvrir mes forces et mes faiblesses. J'aurais peut-être suivi un parcours très différent!
Au sortir de l'université, j'ai occupé des emplois qui gravitaient autour des mots : correctrice dans une agence de graphisme, préposée aux génériques et correctrice dans une société de doublage. Parallèlement, un client pour qui je travaille toujours m'envoyait des contrats de traduction. Par la suite, j'ai tenté l'aventure du travail indépendant, puis en cabinet de traduction.
Le 7août dernier, nous avons publié un article intitulé"Dis-moi ce que tu lis et je te dirai qui tu es...". S'inspirant d'un article de Ben Macintyre, paru dans le Times du 6 juillet précédent, un de nos collaborateurs y réfléchissait au phénomène de la cyber-lecture et aux risques qu'elle fait courir à la création littéraire par la multitude de données qu'elle fournit aux éditeurs sur ce que les gens lisent et comment ils le lisent.
Nous avons reçu un commentaire de Mme Denise Morel-Ferla qui est psychanalyste et l'auteur d'essais et de romans. Elle anime des ateliers d'écriture à Versailles. Nous attachons tant d'importance aux opinions de Mme Morel-Ferla et nous avons trouvé tant d'érudition et de bon sens dans son message que nous avons voulu le publier in extenso, non dans l'espace dévolu aux commentaires, mais plutôt dans nos colonnes.
Nous nageons dans le numérique ; cela nous dilate, agrandissant notre savoir, notre documentation, nos fichiers internes à l’infini. Jouissance, plaisir, jeux de mail, Facetime, FaceBook, FaceBourse, Faitout. L’imagination dépasse la fiction, l’homme est comblé.
Johnny Weissmuller, (1904-1984), un Américain d'origine hongroise, fut le Mike Phelps de son temps. Le premier de ses nombreux exploits de natation eut lieu en 1922, lorsqu'il battit le record mondial du 100 mètres nage libre en 58,6 secondes. Il poursuivit en gagnant le titre olympique sur cette distance aux Olympiades de 1924. En tout, Weissmuller gagna cinq médailles d'or et une de bronze, tout en établissant 67 records mondiaux. Il ne perdit jamais une épreuve et se retira avec un record amateur resté invaincu. [1] En 1950, l'Associated Press lui décerna le titre de plus grand nageur de la première moitié du 20e siècle.
Légende : « Weissmuller, recordman du monde, lors de son séjour a Paris »
Weissmuller, Jeux Olympiques, Paris, 1924
Aujourd'hui, le temps de Weissmuller ne lui permettrait pas de se qualifier pour le 100 mètres dames. L'actuelle détentrice du record mondial sur cette distance, Brita Steffens (Allemagne), l'a porté à 52,07 secondes, soit 6 secondes de moins que le record mondial établi par Weissmuller en 1922.
Mais, Weissmuller fit sa réputation et sa fortune dans un autre domaine – en devenant Tarzan, le Roi des Singes. Le personnage était né sous la plume d'Edgar Rice Burroughs qui racontait l'histoire d'un jeune garçon élevé parmi les singes de la jungle africaine. Tarzan parut d'abord dans une revue, en 1912, puis, en 1914, dans un livre dont on publia 25 suites.
Tarzan, le roi des singes 1912
Ces histoires inspirèrent la jeune britannique, Jane Goodall qui, par la suite, devint une sommité mondiale en ce qui concerne les chimpanzés en Afrique.
Dame [2] Jane Goodall, primatologue, ethnologue et anthropologue
L'image de Tarzan, le « bon sauvage » acquit une grande popularité. À une époque où le cinéma hollywoodien en était à ses débuts, les films de Tarzan devinrent vite des superproductions. Les premiers étaient des adaptations muettes des romans de Tarzan.
Depuis 1918, 89 films de Tarzan ont été tournés et l'on en prévoit davantage encore. Tarzan est apparu dans de nombreux albums de bandes dessinées, à la télévision ainsi que dans des jeux vidéo et sur d'autres supports. Bon nombre des titres existent désormais sous la forme d'audiolivres et de cyberlivres.
des DVDs de Tarzan
Dans les douze films réalisés de 1932 à 1948, le rôle titre a été tenu par Johnny Weissmuller qui avait fait sa première apparition à l'écran dans le rôle d'Adonis, seulement vêtu d'une feuille de vigne. De nombreux films ont mis en scène son compagnon, le chimpanzé Cheetah [2], sa partenaire Jane et son fils adoptif, dénommé « Boy ».
Cheetah, Boy, Tarzan, Jane
On se souvient aussi de Tarzan pour le fameux cri qu'il poussait pour appeler à l'aide les animaux de la forêt.
Selon The Complete Book of the Olympics, alors qu'il disputait un tournoi de golf de célébrités à Cuba, en 1958, la voiturette avec laquelle Weissmuller se déplaçait fut soudainement capturée par des soldats rebelles. Le nageur-acteur sortit du véhicule et poussa le légendaire cri de Tarzan. Les rebelles sautèrent de joie en s'écriant : « Tarzan! Bienvenue à Cuba! ». Au lieu de s'emparer de lui, ils escortèrent Weissmuller jusqu'au club de golf.
Burroughs gagna tant d'argent avec ses droits d'auteur qu'il créa une banlieue de Los Angeles baptisée Tarzana, et qui existe encore aujourd'hui. [3]
La semaine passée, l'enveloppe premier jour d'un timbre émis par le Service postal des Etats-Unis a été mis en vente au bureau de poste de Tarzana le 17 août 2012.* Elle commémore la première parution d'une histoire de Tarzan écrite par Edgar Rice Burroughs.
Un autre secteur de Los Angeles, le luxueux quartier de Bel Aire, où vécurent beaucoup de célébrités, recèle un vestige de Johnny Weissmuller, à savoir la maison qu'il y fit construire, entourée d'une piscine de près de 100 mètres de long.
Weissmuller, qui se maria cinq fois, mourut en 1984, à près de 80 ans. Cheetah, le chimpanzé le plus célèbre du monde, mourut aussi à 80 ans, en 2011.
L'histoire du champion olympique de 1924 qui entreprit une seconde carrière et se fit connaître davantage encore en incarnant à l'écran le personnage de Tarzan se reproduit maintenant, 88 ans après la première apparition de Weissmuller aux Jeux Olympiques. Selon le Sunday Times britannique, Michael Phelps, le roi de la natation aux Jeux de 2012, qui a annoncé son retrait de la compétition après les Jeux de Londres, envisage de se reconvertir en interprétant le rôle de Tarzan dans un nouveau film de David Yates.
Johnny Weissmuller Tarzan du 20e siècle
Michael Phelps Tarzan du 21e siècle ?
Il reste à voir si, dans 88 ans, aux Jeux Olympiques de 2100, les meilleures nageuses atteindront des vitesses auxquelles Michael Phelps ne pouvait que rêver. Nous tiendrons nos lecteurs au courant..
Glossaire de Le Mot Juste des termes du jungle :
biome, aire biotique
biome
canopée, voûte
canopy
chant d'oiseau
birdsong
coucher du soleil
sunset
crépuscule
twilight
désolé(e)
desolate
étendue sauvage et désolée
wilderness * wasteland
forêt humide
rainforest
fourré
thicket
jungle
jungle
lever de soleil
sunrise
lit d'une rivière, d'un fleuve
riverbed
plante grimpante
vine
sauvage
wild (adj.)
singes, grands singes, chimpanzés
monkeys, apes,
chimpanzees
troupeau
herd
verdure
greenery
vie sauvage
wild life
* Wilderness, peut aussi se traduire par désert. Dans son acception moderne, le mot désert désigne une région aride et sèche. On oublie un peu vite qu'il veut d'abord dire inhabité, vierge,dans le sens d'un lieu déserté. Lorsqu'ils visitent les États-Unis en 1831, Alexis de Tocqueville et Gustave de Beaumont se rendent, accompagnés de guides indiens, de Detroit à Saginaw Bay. Le récit de ce périple, dans ces terres encore vierges, paraîtra sous le titre : « Quinze jours au désert » . (1) Pourtant, cela ne se passe pas dans les solitudes du Nevada, mais dans les forêts du Michigan!
(1) Tocqueville (Alexis de). Quinze jours au désert, in Gallimard, « la Pléiade », I, pp. 219-220.
* Nous offrirons à chaque lectrice ou lecteur qui nous aura envoyé un commentaire pertinent sur cet article, une enveloppe premier jour du timbre émis par le Service postal des Etats-Unis le 17 août 2012 (voir image ci-dessus), et ce jusqu'à épuisement de notre stock limité.
[1] Traditionnellement, une nette distinction était faite entre les sportifs amateurs qui ne jouaient que pour la gloire, et les professionnels qui jouaient pour de l'argent. Jusqu'en 1972, quiconque était convaincu de tirer de l'argent d'un sport était interdit des Jeux Olympiques (ainsi que des tournois internationaux). Aujourd'hui, amateurs et professionnels peuvent participer aux Olympiades mais, dans d'autres rencontres internationales, la distinction est maintenue dans le cas de la boxe et du golf.
[2] Dame est l'abréviation de Dame of the British Empire. C'est l'équivalent féminin de Sir, titre que porte un homme pour indiquer qu'il est Chevalier de l'Empire britannique. En continuant de décerner de tels titres, la Reine Elisabeth feint d'oublier que l'Empire britannique n'existe plus.
3] En 1955, Cheetah a été honoré d'une Golden Palm Starsur le Trottoir des Stars de Californie, dans la ville de Palm Springs. À plusieurs reprises, on a vainement tenté de lui faire une place sur la Hollywood Walk of Fame, parmi tous les acteurs et les actrices du monde du cinéma.
[4] Un autre auteur contemporain de Burroughs qui acquit gloire et fortune à partir du même thème, fut le Britannique Rudyard Kipling (prix Nobel de littérature en 1907), dont « Le livre de la jungle » fait encore recette actuellement, surtout sous la forme de films produits par les studios Walt Disney. Kipling, dont le petit sauvageon s'appelait Mowgli, (élevé par des loups après avoir perdu ses parents) se faisait une bien piètre opinion du talent littéraire d'Edgar Rice Burroughs.Voir J. Rudyard Kipling, première partie et deuxième partie.
Eugene Curran "Gene" Kelly, troisième des cinq enfants d'une famille de catholiques irlandais, est né le 23 août 1912. Il est décédé à Beverly Hills, en 1996, à 83 ans.
Grâce à un physique séduisant, un naturel charmeur, une formation de danseur classique, un grand dynamisme scénique, des numéros inventifs et d'habiles prises de vues exploitant les nouvelles possibilités du cinéma en couleurs, Gene Kelly devint un des rois de l'écran des décennies 40 et 50.
Des années trente aux années soixante, les films musicaux ont été un genre très répandu. Ils ont ensuite disparu des écrans, pour renaître au 21e siècle avec des productions comme Chicago et Le fantôme de l'Opéra. Au cours des quatre décennies de la période faste du film musical, ce fut principalement Gene Kelly qui introduisit le ballet dans le cinéma et en fit un sous-genre à succès. Il créa même une fondation qui permit de sortir des films comme West Side Story.
Kelly tourna avec d'autres figures emblématiques de la danse comme Fred Astaire, Cyd Charisse, Mary Martin, Rita Hayworth, Judy Garland et Debbie Reynolds.
Il dansa même avec la souris Jerry de la societé MGM..
Dans une séquence très connue de « Chantons sous la pluie », Kelly dansa seul.
Parmi les douzaines de films dans lesquels il a joué, il est difficile de dire quel fut son meilleur numéro de danse mais, pour ceux qui aiment le mélange des cultures américaine et française, les scènes les plus mémorables sont probablement celles d'Un Américain à Paris, film de 1951, pour lequel il choisit comme partenaire une ballerine française de 17 ans, Leslie Caron. [1]
La musique était de l'inimitable compositeur américain George Gershwin [2]. Kelly régla la chorégraphie du film, dont la longue séquence de ballet qui constituait un final révolutionnaire. Les scènes de danse où Caron danse avec un Gene Kelly de 40 ans sont aussi fraîches et émouvantes aujourd'hui qu'elles l'étaient il y a 60 ans.
“I Got Rhythm” est une autre des scènes mémorables du film. Gene Kelly enseigne à chanter et à danser à un groupe de petits Parisiens.
Un clip de film montre Kelly chantant et dansant "S'Wonderful", de Gershwin, avec le chanteur français Georges Guétary.
En 1985, Kelly reçut un Academy Award d'honneur « en témoignage de sa polyvalence en tant qu'acteur, metteur en scène et danseur, et notamment de ses brillantes prestations dans l'art de la chorégraphie cinématographique. »
Voici un video clip, fait récemment, contenant des morceaux choisis des films de Kelly :
Ruth Leon et Sheridan Morley, grands critiques de théâtre et de cinéma, ont écrit une biographie intitulée: « Gene Kelly, a Celebration » Dans la préface de l'ouvrage, rédigée quelques mois après la disparition de Kelly, Leslie Caron écrit : « Dans Un Américain à Paris, Gene tenait trois rôles. Il était non seulement le premier rôle, mais aussi le chorégraphe et, pendant le tournage, il dirigeait lui-même la prise de vues... » Et de poursuivre: « Chaque fois que je revois le film, je m'émerveille de sa fabuleuse utilisation de l'espace, de sa connaissance de la prise de vues et des ses inventions de pas... Nous sommes toujours restés amis depuis. Cette amitié s'est renforcée au fil des années - … très peu de femmes ont eu la chance de rencontrer leur Gene Kelly » [3]
Dès le premier paragraphe, Morley et Leon résument ainsi la carrière de Kelly: « Lorsque Gene Kelly est mort le 2 février 1996, à l'âge de 83 ans, il n'avait plus chaussé de claquettes depuis près de trente ans, mais l'image qui fit le tour du monde fut celle de l'homme au parapluie, dansant seul dans un déluge de lumière MGM, le visage renversé, souriant aux anges, tandis qu'on l'aspergeait de seaux d'eau MGM – image immédiatement reconnaissable, même pour des fans qui n'étaient pas nés lorsqu'il raccrocha ses souliers. Mais, c'était loin d'être l'homme d'un seul rôle. Kelly a ouvert une piste que des danseurs et des chorégraphes plus jeunes essaient toujours de suivre. Après tout, n'est-il pas celui qui dansa avec une souris dans Escale à Hollywood; qui enseigna à des petits poulbots à chanter Gershwin dans Un Américain à Paris; qui imprima son style aux quais de Brooklyn et au sommet de l'Empire State Building dans On the Town; et celui qui martela le trottoir avec un couvercle de poubelle attaché au pied gauche dans Beau fixe sur New York.» (traduction LMJ)
En juillet 2012, la Film Society du Lincoln Center de New York a organisé, pendant un mois, un festival Kelly au cours duquel ont été présentés près de deux douzaines de films de l'artiste.
En communion avec nos lecteurs, nous sommes heureux de rendre hommage à cet immense artiste qui a donné tant d'heures de joie visuelle à des publics du monde entier. Encore aujourd'hui, nous ne pouvons qu'être émerveillés du talent qu'il a déployé dans les 44 films du précieux héritage qu'il a légué au monde de la musique et de la danse.
Enfin, nous sommes heureux de livrer à nos lecteurs le texte d'un message très aimable que nous avons reçu de Mme Ruth Leon, l'auteure de « Gene Kelly, A Celebration » (paru chez Pavilion – ISBN 1862050724).
Mme Leon nous a écrit ceci :
« Gene Kelly aimait tellement la France et les Français que je suis surprise qu'il ne se soit pas installé là-bas. En fait, sa partenaire favorite fut toujours sa chère Leslie Caron qu'il avait découverte lorsqu'elle était ballerine débutante à Paris et dont il fit une grande star internationale dans Un Américain à Paris. Les 19 dernières minutes du film sont l'hommage de Gene Kelly à la France et à l'univers de la peinture française. En les visionnant attentivement, vous remarquerez le clin d'œil lancé aux maîtres de l'impressionnisme dans cette magnifique scène de danse. Je suis ravie que le-mot-juste-en-anglais honore ce grand artiste à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance. »
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[1] Kelly avait vu Caron danser à la première de La rencontre aux Théâtre des Champs-Élysées, à Paris. En la choisissant comme partenaire dans Un Américain à Paris, Kelly lança Leslie Caron qui devint ensuite la vedette de comédies musicales à succès comme Lili avec Mel Ferrer, Gigi avec Maurice Chevalier et Daddy Long Legs avec Fred Astaire.
[2] Gershwin est le compositeur américain le plus célèbre. Il est mort à l'âge de 39 ans. (Mozart est mort à 35 ans).
[3] Dans son autobiographie, intitulée Thank Heaven (en version anglaise) et Une Française à Hollywood - Mémoires (en version française), Caron consacre un chapitre au tournage d'Un Américain à Paris. Toutefois, on y chercherait vainement un mot d'éloge pour Kelly, sauf dans la légende d'une photo de l'«incroyable » Gene Kelly. À l'occasion du présent article, nous avons tenté de nous entretenir avec Leslie Caron, mais elle était en Sardaigne.
L'étoile de Gene Kelly sur le sol de The Walk of Fame, à Hollywood.
.
Aujourd'hui âgée de 81 ans, Leslie Caron a son étoile depuis 2011.
L.A. Times
Note linguistique : La plupart des termes de ballet employés en anglais sont des gallicismes ou proviennent de l'italien. Voir Glossary of Ballet(Wikipedia).
Jean, Maurice, Eugène, Clément Cocteau mourut le même jour (le 11 octobre 1963) que son amie Édith Piaf. « Honneur aux dames », galant homme jusqu'au bout, Cocteau, à l'annonce du décès de la chanteuse, déclara: « Ah, la Piaf est morte. Eh bien, je peux mourir aussi». Et il succomba peu après à une crise cardiaque. Du moins, si l'on en croit la légende. [1]
Il mourut dans sa résidence de Milly-la-Forêt, désormais transformée en musée ouvert au public.
La vie de Jean Cocteau, poète, dramaturge, romancier, cinéaste et artiste est si connue qu'il n'est guère besoin de la rappeler. Le cercle de ses amis fut à la mesure de la place centrale qu'il occupa dans le monde des arts et des lettres. Parmi ceux-ci, Sarah Bernhardt, François Truffaut, Pablo Picasso, Igor Stravinsky, Édouard de Max, Amadeo Modigliani, Colette (à qui il succéda à l'Académie française) et Jean Marais, le compagnon de sa vie.
Je suis ravie d'avoir découvert « Le mot juste en anglais ». En parcourant votre blog, j’ai pu remarquer qu’au-delà de la thématique linguistique, qui en est l’objet principal, la gamme des sujets que vous traitez est beaucoup plus vaste. En effet, j’ai été frappée par la façon dont vous vous attachez, avec finesse, à mettre en avant la culture française en vous adressant à un public à la fois francophile et anglophile.
A titre d’exemple, je crois savoir que vous prévoyez de publier sur votre blog un article sur l'exposition qui a eu lieu récemment à West Hollywood intitulée ''Les expressions poétiques de Jean Cocteau (1889-1963)''. Je tiens à vous apporter mon soutien dans l’exécution de ce projet passionnant et lirai avec intérêt votre article, ainsi que tous les autres qui s’attacheront à la promotion de la richesse culturelle de la France.
Adélaïde BARBIER Attachée Culturelle Consulat General de France, Los Angeles
Les anneaux olympiques suspendus au Pont de la Tour de Londres demeureront un symbole de ces 30e Olympiades.
Tower Bridge Olympic rings Full moon forms sixth Olympic Ring in spectacular photo Source : The Sun
William Wordsworth 1770-1850
Mais il n'est pas certain que le Pont de la Tour en tire autant de gloire qu'un autre des ponts qui enjambent la Tamise : le Pont de Westminster. En effet, situé en amont, près du Parlement et de Big Ben, le Pont de Westminster a été immortalisé par le poète anglais William Wordsworth dans: « Composé sur le Pont de Westminister », un poème que tous les écoliers de l'empire britannique (maintenant le Commonwealth) apprennent depuis 200 ans. Wordsworth l'écrivit à l'âge de 32 ans, alors que, juché sur le toit d'une voiture, il se rendait en France.
Composed upon Westminister Bridge September. 3, 1802
Earth has not anything to show more fair: Dull would he be of soul who could pass by A sight so touching in its majesty: This City now doth like a garment wear
The beauty of the morning: silent, bare, Ships, towers, domes, theatres, and temples lie Open unto the fields, and to the sky, All bright and glittering in the smokeless air.
Never did sun more beautifully steep In his first splendour valley, rock, or hill; Ne'er saw I, never felt, a calm so deep!
The river glideth at his own sweet will: Dear God! the very houses seem asleep; And all that mighty heart is lying still!
La terre n’a rien de plus beau à produire : Insensible l’âme de qui passerait en négligeant Une vue que sa majesté rend si émouvante : La ville a présent porte ainsi qu’un vêtement
La beauté du matin ; silencieux et nus, Bateaux, tours, dômes, théâtres et temples demeurent Offerts aux champs ainsi qu’au ciel ; Tout clairs et scintillants dans l’air sans fumée.
Jamais le soleil n’a si magnifiquement trempé Dans sa première splendeur, vallée, rocher ou colline ; Jamais je n’ai vu, jamais ressenti un calme si profond !
Le fleuve coule à son propre et tendre vouloir : Dieu ! Les demeures elles-mêmes semblent assoupies ; Et tout ce puissant cœur gît immobile !
Dans la première partie de cette rubrique, intitulée "La langue du vêtement – hommes », parue sur ce blog le 23 juillet 2012, nous nous occupions de la paire terminologique veste (français) et vest (anglais), expliquant en quoi il s'agissait de faux amis. Nous recensions à l'occasion d'autres sens donnés au mot vest aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle Zélande.
C'est maintenant au tour du vêtement féminin et nous étudierons les termes français brassière et soutien-gorge et les termes anglais brassiere [1] (ou bra).
Le mot anglais "bra", désignant un sous-vêtement féminin, est la forme raccourcie couramment utilisée pour "brassiere" repris au français. Il semble que le mot français "brassière" ait aussi eu ce sens en des temps plus anciens mais ce mot est remplacé aujourd'hui par "soutien-gorge", ou dans la langue parlée « soutif». (A titre personnel, il m'a toujours semblé que l'auteur du mot soutien-gorge n'avait de l'anatomie féminine qu'une connaissance des plus schématiques). Comme l'eût dit Pierre Perret :« les vieux schnocks de l'Académie devaient encore être endormis ». Le terme français « brassière » (dérivé de l'ancien français bracière - 14ème siècle) désigne aujourd'hui un sous-vêtement de bébé ou, s'il est féminin, un soutien-gorge de sport (en anglais "crop top"). [2]
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