Communiqué commun de l'ASTTI et du Mot juste en anglais.
Association suisse des traducteurs, |
Le mot juste en anglais
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Le 13 février dernier, à l'aimable invitation du Groupe genevois des rencontres régionales de l'Association suisse des traducteurs, terminologues et interprètes (ASTTI, www.astti.ch), et malgré le très mauvais temps, une quinzaine de linguistes se sont réunis autour de la table du carnotzet [1] d'une brasserie genevoise.
Ce fut l'occasion du passage du témoin entre Catherine Gachies-Stäuble, co-animatrice du groupe genevois de l'ASTTI depuis plus de 12 ans et Angelika Eberhardt, qui reprend officiellement le flambeau de co-animatrice en collaboration avec Pierre-André Rion, co-animateur.
L'invitée de ce soir-là était la collaboratrice et linguiste du mois du www.le-mot-juste-en-anglais, Magdalena Chrusciel, interprète et traductrice-jurée.
Magdalena Chrusciel & Pierre-André Rion
(photo : Colman O'Criodain)
Souhaitant éviter un exposé ex-cathedra, Magdalena a préféré la forme du dialogue. Elle a donc présenté, dans le cadre d'un vif échange de questions-réponses avec le co-animateur, la vie peu ordinaire de sa compatriote Krystyna Skarbek, l'espionne qui a inspiré James Bond dans «Casino Royale».
Étaient notamment présents, Mme Elzbieta Jasinska, actrice et professeur d'art dramatique ainsi que M. J. Esteves-Ferreira, président de l'ASTTI.
Krystyna Skarbek, alias Christine Granville – cette extraordinaire fille de comtesse polonaise, espionne favorite de Churchill, décorée de la Croix de guerre, fut une grande résistante polonaise doublée d'une aventurière adulée de nombreux hommes, séduits par sa « beauté du diable » et succombant à son charme ravageur.
Figure romanesque et femme d'exception, elle connut un destin aussi périlleux que rocambolesque qui inspira romanciers et cinéastes. Le récit que Magdalena nous a fait de la vie de sa compatriote s'inspire de l'ouvrage passionnant [2] de Clare Mulley qu'elle nous avait commenté dans un précédent article [3]. Ce fut aussi l'occasion d'annoncer la sortie de l'édition polonaise de ce livre :
Kobieta szpieg Polka w służbie jego królewskiej mości [L'espionne. La Polonaise au service de Sa Majesté]. Traduction de Maciej Antosiewicz.Varsovie, Éditions Swiat ksiazki, 2013.
L'intelligence, le courage et le patriotisme de Krystyna Skarbek, comme sa vie sentimentale mouvementée, démontrent une fois encore, s'il en était besoin, que la réalité dépasse souvent la fiction.
Cette réunion amicale a également permis de présenter Le mot juste en anglais à quelques membres de l'ASTTI qui ne le connaissaient pas encore. D'ailleurs, en prenant congé, M. Rion nous a confié que l'idée d'inviter Magdalena lui était justement venue en lisant l'article que LMJ a consacré à Krystyna Skarbek. Si notre blog contribue, même modestement, à faire ainsi se rencontrer des linguistes, on ne peut que s'en féliciter !
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[1] Régionalisme dont Le Petit Robert donne la définition suivante : « En Suisse, local souvent aménagé dans une cave, pour manger et boire entre amis » (l'équivalent de den, en anglais). Ceux qui ont lu nos chroniques récentes à propos du mot coin noteront que carnotzet semble provenir du patois vaudois carre = coin. En somme, c'est un espace éminemment convivial.
[2] Clare Mulley. The Spy Who Loved: the Secrets and Lives of Christine Granville, Britain's First Special Agent of World War II, MacMillan, 2012.
[3] Magdalena Chrusciel. Une comtesse au cœur brisé. LMJ, 04/11/2013.
J'ai lu avec intérêt les deux dernières parutions du "Mot Juste en Anglais", notamment la description de la soirée à la Cave Valaisanne. C'était vraiment un manque de chance que j'aie eu mal au dos ce jour-là. J'ai beaucoup regretté de ne pas venir mais, grâce à votre article et en relisant l'article de Magdalena, c'était un peu comme si je m'y étais trouvée quand même ! Bravo et à une prochaine occasion
Rédigé par : Elsa Wack | 22/02/2014 à 23:52