Dans toute la chrétienté, le fête de la Nativité est porteuse d'un message d'espoir : « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ! ».
Si les guerres et leur cortège de violences nous montrent que, plus de deux mille ans après, les hommes ne semblent toujours pas avoir reçu le message, il existe quelques exemples de fraternisation, même au cours des affrontements les plus cruels. Le 25 décembre 2014, nous avions publié un article intitulé : Noël, il y a 100 ans. Christmas in the trenches.
En ce premier Noël de la Grande Guerre, plusieurs fraternisations eurent lieu, notamment dans le secteur des Flandres. Ainsi, à Frelinghien, petite commune du Nord de la France, des militaires du Royal Welsh Fusiliers [1] cessèrent le feu et improvisèrent une rencontre avec leurs adversaires allemands du 6ème bataillon de chasseurs bavarois. Les premiers apportèrent du plum pudding [2] et des cigarettes tandis que les seconds débitèrent force bière. Une rencontre amicale de football fut même organisée à cette occasion. Depuis le 11 novembre 2008, une stèle commémore « ces moments de grâce spontanés », comme les appelle le cinéaste Christian Carion.
Un autre monument a été inauguré le 17 décembre dernier par le président François Hollande à Neuville-Saint-Vaast, localité proche d'Arras (France) où des soldats français et allemands ont fraternisé à la Noël 1915. Par la suite, les fraternisations ont été plus rares, au grand soulagement des hauts commandements qui, des deux côtés, craignaient toujours qu'elles n'en viennent à durer.
Cette année, à l'occasion de la Noël 2015, nous voudrions citer un autre cas de fraternisation qui s'est produit ces dernières années en Colombie où la guérilla des Forces Armées Révolutionnaires (FARC) endeuille le pays depuis plus de cinquante ans. À la demande des autorités, un publicitaire colombien, José Miguel Sokoloff, a eu l'idée de disposer en neuf endroits stratégiques de la jungle des guirlandes de Noël invitant les combattants des FARC à rentrer dans leurs foyers, avec l'argument suivant : Si Noël peut parvenir jusque dans la jungle, vous pouvez rentrer chez vous. Démobilisez-vous ! À Noël, tout est possible. La campagne de communication menée par les autorités colombiennes depuis huit ans aurait entraîné un total de 17.000 ralliements.
Comment les illuminations de Noël ont amené la guérilla à baisser les armes :
Espérons que des guirlandes de paix et des bougies d'espérance répandent partout ce message de paix dont, pauvres humains, nous avons tant besoin !
[1] Depuis 1920, le régiment, l'un des plus anciens de l'armée britannique, a repris son vieux nom de Royal Welch Fusiliers.
Voir aussi : Welsh and German Troops recreate Christmas Truce
[2] Le plum pudding est un plat traditionnel de Noël en Grande-Bretagne. Par la suite, dans l'argot des tranchées, le terme en vint à désigner un obus de mortier à fort effet déflagrant qui, avant les assauts d'infanterie, servait à disloquer les réseaux de barbelés.
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Un message de vos bloggeurs fidèles :
Au nom du blog, nous vous souhaitons, chères lectrices et chers lecteurs, où que vous soyez dans le monde, d'excellentes Fêtes de Fin d'Année.
Jean LECLERCQ Jonathan GOLDBERG
Divonne-les-Bains Los Angeles
photo François Leclercq
White Christmas I'm dreaming of a white Christmas
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Noël blanc Je rêve d'un Noël blanc où les cimes scintillent et les enfants écoutent Je rêve d'un Noël blanc Je rêve d'un Noël blanc
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La Chanson de Noël Châtaignes à griller sur un feu ouvert |
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