...au temps de l’Indépendance américaine
À l'occasion du 240ème anniversaire de l’indépendance américaine, le musée de la Marine de Brest présente sa nouvelle exposition « Brest port de la Liberté, au temps de l’Indépendance américaine ».
En prélude aux commémorations du centenaire de l'arrivée des troupes américaines à Brest en 1917,
l'exposition entend rappeler les liens solides tissés entre notre pays et les États-Unis d'Amérique dès leurs débuts. Elle retrace l’engagement de la France de Louis XVI aux côtés des Insurgés des colonies anglaises d'Amérique du Nord, de 1775 à 1783, période pendant laquelle le port de Brest a joué un rôle stratégique de premier plan. En février 1778, le corsaire d'origine écossaise John Paul Jones débarque à Brest. Il est le premier officier de la jeune marine américaine à qui Louis XVI confie un navire, le Bonhomme Richard (42 canons). La France, qui vient de signer (le 6 février 1778) le traité d'alliance avec les États révoltés d'Amérique, marque ainsi son engagement à leurs côtés. La liberté de la jeune nation américaine se prépare sur les quais de la Penfeld…
John Paul Jones (1749-1792) est un personnage haut en couleur qui navigua dès l'âge de treize ans et mena ensuite, les circonstances historiques aidant, une vie d'aventures dans laquelle Alexandre Dumas aurait pu puiser la matière de plusieurs romans. Il sert d'abord dans la marine marchande britannique, puis se joint aux Insurgés américains et pratique alors la guerre de course en attaquant des convois dans les atterrages de la Grande-Bretagne, notamment en Mer d'Irlande. Grâce à l'appui de son ami Benjamin Franklin, il obtient de commander le Bonhomme Richard avec lequel il va s'illustrer le 22 septembre 1779, au cours d'un duel avec la frégate anglaise Serapis (50 canons). Le commandant de celle-ci l'ayant sommé de se rendre, il lui fait cette réponse restée célèbre : « I have not yet begun to fight! ». La suite lui donne raison puisque Jones s'empare finalement de la Serapis, mais doit abandonner le Bonhomme Richard qui coule pavillon haut. La paix rétablie, il offre ses services à l'impératrice Catherine II de Russie. Nommé contre-amiral, il part combattre les Ottomans en Mer Noire. Dégoûté par les intrigues de la cour de Russie, il regagne Paris et y meurt à l'âge de 45 ans, le 18 juillet 1792, au 42 de la rue de Tournon. Enterré au cimetière Saint-Louis, on ne s'enquiert de retrouver ses restes qu'à l'orée du XXe siècle. Finalement exhumés le 7 avril 1905 et solennellement ramenés au pays, ceux-ci sont conservés, depuis 1913, dans un sarcophage de marbre édifié dans la chapelle de l'École navale d'Annapolis, près de Washington.
L’exposition propose, en intérieur et en extérieur, de découvrir la ville-port et le rôle majeur de Brest dans la guerre d’Amérique, à la fin du Siècle des Lumières. Sont ainsi évoqués l’arsenal qui construit et arme la flotte ; le port, par où transitent les troupes envoyées combattre aux côtés des Insurgés, mais aussi les navires qui se mesurent à la marine britannique en Atlantique et aux Antilles ; enfin, la ville qui bruisse des idées nouvelles. Scènes de batailles, maquettes de navires, tels L’Hermione, La Bretagne ou le Bonhomme Richard, l’épée de la Fayette ou celle du maréchal de Rochambeau, l’exposition s’appuie sur une centaine de pièces originales, provenant principalement de la collection du Musée national de la Marine, mais aussi de collections nationales et d'outre-Atlantique. Bref, une exposition du tonnerre de Brest !
L'exposition durera du 10 juin 2016 au 30 avril 2017. Pour tous renseignements s'adresser au Service communication :
Mmes Odile Charbonneau et Silvia Simeone
Tél. :+33 1 53 65 69 47
Courriel : [email protected]
Sous l'affiche :
John Paul Jones - Dessin original de Patrice Pellerin © Marine nationale /
Benjamin Papin – conception Résidence secondaire
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