L'interview suivante a été menée en anglais par Skype entre Los Angeles et Carthagène (Espagne).
Geraldine Brodie - l'intervieweeJ. G. - L'intervieweur
Traduction de Jean Leclercq, avec l'appui terminologique de René Meertens (Original text in English)
LMJ :Vous êtes membre de l'Institut des Comptables agréés d'Angleterre et du Pays de Galles, et membre de l'Institut des Impôts. Avez-vous étudié et pratiqué la comptabilité avant vos études de lettres ? Avez-vous abandonné la comptabilité en faveur de la traductologie ?
GB: À certains égards, j'ai fait une carrière en boucle. J'ai étudié l'anglais à Oxford, me spécialisant en langue et littérature du vieil anglais et du vieux français. Je me suis toujours intéressée aux langues, à la traduction, à l'interculturalité et à la façon dont elles influent sur la migration de la littérature.
Mon diplôme en poche, j'ai suivi une formation de comptable dans une entreprise qui s'appelle aujourd'hui la KPMG. Rien d'extraordinaire à cela après un diplôme d'anglais, puisque les comptables se doivent de savoir bien communiquer et d'être systématiques et interrogateurs. J'ai eu l'occasion d'utiliser mes compétences linguistiques, en effectuant une vérification à Paris. Je suis restée dans cette entreprise pendant 12 ans, y compris deux années passées à New York au cours desquelles j'en ai profité pour apprendre l'espagnol à ce qui s'appelle maintenant l'Instituto Cervantes.
Nous vous présentons maintenant un article qui aborde tous ces éléments. Il s'agit de l'histoire de Maurice Maeterlinck (1862-1949), dramaturge, poète et essayiste belge francophone, qui a remporté le prix Nobel de littérature en 1911. Maeterlinck parlait aussi le flamand et a traduit plusieurs ouvrages du français vers le flamand et du flamand vers le français.
L'afrikaans, langue issue du néerlandais en raison de l'établissement en Afrique du Sud en 1652 dela première implantation européenne par Jan van Riebeeck, est près du flamand. Les scientifiques belges de l'époque de Maeterlinck (et peut-être plus récemment) lisaient des revues scientifiques publiées en afrikaans. L'une de ces revues, Huisgenoot, comportait une série d'articles intitulée The Soul of the White Ant (L'Âme du termite), écrite par un poète et scientifique sud-africain appelé Eugene Marais (1871-1946). Ces articles étaient le fruit de dix années de recherches menées dans le veld sud-africain. Maeterlinck, qui n'aurait jamais mis les pieds en Afrique ni vu les espèces de termites étudiées par Marais, a publié en 1926 un essai intitulé La Vie des termites (traduit en anglais sous le titre The Life of Termites ou The Life of White Ants). (Il a écrit par la suite des essais sur les fourmis, les araignées et les abeilles, ainsi que sur de nombreux autres sujets. Parmi ses traductions, on compte Macbeth de Shakespeare.) Marais a accusé Maeterlinck d'avoir copié des pages entières de son essai sur les termites et a lancé une poursuite internationale pour plagiat, mais l'a abandonnée avant l'étape du procès.
Maurice Maeterlinck a aussi été accusé d'avoir plagié Luria, du célèbre poète britannique Robert Browning, pour sa pièce Monna Vanna.
Ces attaques à la réputation de Maeterlinck ne l'ont pas empêché de gagner le prix Nobel et ses pièces ont été jugées comme étant un rouage important du symbolisme, un mouvement littéraire. Albert 1er, roi des Belges, lui a accordé le titre de comte. Il a été président de l'association internationale des écrivains PEN et l'Académie française lui a décerné le Prix de la langue française. Il est décédé dans son château qu'il avait acheté à Nice, appelé Orlamonde.
Qu'est devenu Eugene Marais? Il s'est suicidé. Certains ont cru que le plagiat de son travail par Maeterlick a été un facteur de son suicide. Cependant, son biographe Leon Rousseau défendait l'hypothèse contraire, que Marais appréciait et profitait de l'attention suscitée par la controverse.
Johann Morri a étudié le droit en France et aux États-Unis. Juge administratif en France (actuellement en disponibilité), il a été enseignant vacataire à l’Université de Californie (Berkeley) et exerce actuellement des fonctions d'enseignement et de coordination pédagogique à UC Davis.Nous le remercions vivement de l’article que nous publions ci-après.
L'amicus curiae est une institution familière pour les juristes du monde entier. Signifiant littéralement « ami de la Cour », cette expression latine désigne un mémoire présenté par une personne ou organisation qui n'est pas partie au litige mais qui, soit de sa propre initiative, soit à la demande de la Cour, présente des observations sur un point utile à la solution du litige. Elle permet aussi bien de présenter des observations juridiques (par exemple, des lumières sur l'interprétation de la loi) que factuelles (telle que des données sociologiques, un éclairage sur les conséquences pratiques de la solution, etc.).
The jumping frog: in English, then in French, then clawed back into a civilized language once more by patient, unremunerated toil
(La grenouille sauteuse : en anglais, puis en français, et puis retraduite à grand-peine dans une langue civilisée au prix d'un patient effort non rémunéré)
La critique : Helen Oclee-Brown, traductrice commerciale du français et l'espagnol vers l'anglais. Elle est diplômée des langues modernes de l'Université de Southampton et elle a un mastère en traduction spécialisée de l'Université de Westminster. Après avoir travaillé pour une agence internationale de marketing et une jeune entreprise de traduction, Helen s'est lancée dans le monde de traduction indépendante en 2009. Elle croit fermement à l'importance des associations professionnelles. En effet, Helen est membre actif de l'ITI (Institute of Translation and Interpreting) et MET (Mediterranean Editors and Translators). Helen habite dans le comté de Kent, en Angleterre. Nous accueillons chaleureusement ses contributions à notre blog. Helen@HelenOcleeBrown.co.uk
L'auteur : Mark Twain, le célèbre écrivain, essayiste et humoriste américain, et l'auteur de Les Aventures de Tom Sawyer (1876) et de Les Aventures de Huckleberry Finn (1885).
Salnavarro
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« Même un délinquant a le droit d'être traité équitablement ; et lorsqu'un homme qui n'a rien fait de mal a été traité injustement, il a bien sûr le droit de se défendre de son mieux. » Ainsi débute l'introduction à l'exercice de retraduction de Mark Twain. Mais qu'est-ce qui a amené ce célèbre écrivain américain à publier cette expérience curieuse? D'abord, examinons le contexte…
En 1865, « The Celebrated Jumping Frog of Calaveras County », un des premiers contes de Mark Twain, a paru dans un journal new-yorkais, The Saturday Press. Ce conte a été un succès – il y eut plusieurs reprises – et il a conduit Twain vers la reconnaissance nationale.
Nous sommes heureux de retrouver, John Wellington, un artiste new yorkais. John a bien voulu raconter encore une fois [1] une anecdote personnelle à l'intention de nos lecteurs et lectrices.
John puise son inspiration dans les œuvres des Vieux Maîtres, les icônes religieuses et populaires, le cinéma et la musique. Il est fasciné par la dévotion, l'idolâtrie et l'utilisation de l'imagerie féminine et masculine dans l'art et la vie. Il a exposé à New York, Los Angeles, San Francisco, Miami, Paris et Londres. On peut voir sa peinture sur le site Web : johnwellington.com
TOI ET MOI Huile sur panneau d'aluminium, 173 cm x 122 cm Voir ci-dessous l'explication de la legende du tableau [*]
John Wellington dans son atelier. Voir "Studio Visit" au-dessous [**]
John Wellington vient de sortir une trilogie intitulée Idols Demons Saints, une série de livres électroniques tirée de ses carnets de croquis, montrant le processus de création du premier trait de plume jusqu'à l'œuvre d'art achevée. (Voir John Wellington : Idols, Demons and Saints de la plume de James F. Cooper)
Dans l'article qui suit, John raconte comment il a fait la connaissance de Jean Giraud (1938-2012), auteur français de bandes dessinées, égalementconnu sous les pseudonymes de Mœbius et Gir.
Traduction de cette préface et du texte qui suit, redigé par John Wellington: Jean Leclercq. Original English version
L'aérophilatélie est la partie de la philatélie qui concerne la poste aérienne. L'astrophilatélie est la partie de la philatélie qui concerne l'astronautique. Depuis l'origine, les philatélistes ont suivi l'évolution du transport du courrier dans les airs et des spécialistes ont abondamment étudié et documenté tous les aspects de la poste aérienne.
Aux États-Unis plusieurs timbres ont été émis à l' occasion de voyages sur la Lune.
Dans un article publié ici le 14 janvier 2015, (« Glacé et solitaire, Pluton va peut-être nous livrer ses secrets »), nous avons employé le mot astrophilatélie. L'article traitait d'un voyage de presque 5 milliards de kilomètres parcourus par la sonde « New Horizons ». La presse a couvert de récents développements de ce projet dans l'étude de la planète naine Pluton et de ses satellites, et nous préférons rester dans la « philatélisère ».
Le 31 mai cette année, le service philatélique de la Poste américaine a émis un set de deux timbres – Pluto & New Horizons. [1]
Plus tôt encore, le 14 décembre 2013, nous avons publié en article intitule «Jenny à l'envers... », l'histoire d'une planche de 100 timbres représentant le biplan Curtiss JN-4H, alias "Jenny", imprimé abusivement à l'envers ! Le défaut d'impression avait fait du « Jenny à l'envers » l'un des timbres les plus rares et les plus précieux de l'histoire de la philatélie. Aujourd'hui, le Musée national de la Poste de Washington s'enorgueillit d'en posséder deux exemplaires.
Auparavant, le 12 et 13 octobre 2013, la Fête du Timbre, célébrée dans toute la France les 12 et 13 octobre derniers, a été dédiée à l'histoire des montgolfières et ballons de 1783 à nos jours. À cette occasion, La Poste a émis une série de dix timbres sur « L'envol des montgolfières et ballons », articulée autour de trois thèmes : l'envol des montgolfières, les ballons utilitaires et le renouveau des montgolfières.
À la une - La poste suisse émet un timbre qui consacre l'exploit de Solar Impulse 2
Dans un communiqué du 27.07.2016, la Poste suisse annonce vouloir honorer l'exploit des deux pilotes Bertrand Piccard et André Borschberg ainsi que les « ambitions visionnaires » du projet Solar Impulse qui tendait à démontrer les immenses possibilités de l'énergie solaire.
Le 26 juillet dernier, à 4 heures du matin, l'avion électrique Solar Impulse 2, piloté par Bertrand Piccard, a atterri sur la piste de l'aéroport d'Abu Dhabi. À l'endroit même où, piloté par André Borschberg, il avait décollé le 9 mars 2015, pour un tour du monde en 17 escales.
Au total, l'avion a parcouru 42.000 km, en traversant quatre continents, deux océans et trois mers, sans utiliser une goutte de kérosène et en ne recourant qu'à l'énergie solaire.
Pour la dernière étape, l'avion avait décollé du Caire samedi 24 juillet de très bonne heure. À son arrivée à Abou Dhabi, deux jours plus tard, Solar Impulse 2 a été accueilli par les médias du monde entier, ainsi que par la ministre suisse des transports, la sémillante conseillère fédérale, Doris Leuthard qui a dit voir dans cet exploit le signe du « sens de l'innovation » de la Suisse.
Le nouveau timbre spécial, exceptionnellement grand (80mm x 30mm), d'une valeur d'un franc (affranchissement d'une lettre prioritaire) est en vente, sous la forme de feuillets de huit vignettes, dans tous les bureaux de poste du pays depuis le mercredi 27/07.
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