Nous sommes heureux de retrouver notre contributrice fidèle, Pascale Tardieu-Baker, traductrice et interprète indépendante qui travaille à Paris de l’anglais vers le français (et vice-versa à l’oral). La traduction aide à étancher sa curiosité naturelle et sert d’alibi à sa boulimie de films, livres et magazines. Pascale a bien voulu rédiger l'article ci-dessous à notre intention.
Les deux principaux candidats à la prochaine élection américaine ne se ressemblent pas vraiment. Dans le camp des démocrates Hillary Clinton est une candidate classique, même si elle se distingue du simple fait que c’est une femme. Elle fait de la politique depuis des décennies, connaît probablement Washington comme sa poche et a occupé plusieurs postes à hautes responsabilités. Son adversaire a un profil très différent : cet homme d’affaires devenu célèbre grâce à une émission de téléréalité n’est pas un homme politique comme les autres (et il ne s’agit même pas ici de l’extraordinaire échafaudage capillaire qu’il arbore sur le front). En fait, ce n’est pas un homme politique et c’est, semble-t-il, l'un des arguments qui l’ont porté aussi loin dans la course à la Maison-Blanche.
Nous sommes honorés que, cette fois, le linguiste du mois soit Frank Wynne, éminent traducteur littéraire français-anglais et espagnol-anglais. Les travaux de Frank ont été plusieurs fois primés. Il a reçu le prix IMPAC en 2002, l'Independent Foreign Fiction Prize, en 2005 (ces deux récompenses étant partagées avec les auteurs) et le Prix Scott Moncrieff en 2008.
Celui-ci est leprix littéraire britannique annuel couronnant des traductions du français à l'anglais. Parmi les sponsors du prix figurent le Ministre français de la culture, l'ambassade française à Londres et l'Arts Council of England.
Pour sestraductions de l'espagnol, il a reçu le Premio Valle Inclán à deux reprises, en 2012 (pour Kamchatka de Marcelo Figueras) et en 2014 (pour La Hora Azul/The Blue Hour de Alonso Cueto).
Plus récemment, sa traduction du Harraga de Boualem Sansal a remporté le Prix Scott Moncrieff[2] pour la deuxieme fois. Les jurés qui ont décerné ces prix étaient eux-mêmes des traducteurs littéraires. Comme Frank nous l'a confié au cours de l'entretien, voir son talent reconnu par des pairs est d'autant plus gratifiant que la traduction est un exercice solitaire.
Frank a accordé cet entretien au Mot juste au cours d'un séjour qu'il effectuait dans la ville de Dublin.
L'Irlande peut s'enorgueillir d'avoir enfanté quatre prix Nobel de littérature : Seamus Heaney, Samuel Beckett, James Joyce et William Butler Yeats. En 2010, Dublin a été désignée Ville UNESCO Littérature. Quant à Frank Wynne, il a placé L'Irlande sur la carte du monde de la traduction littéraire.
LMJ : Vous n'avez pas d'origines françaises et votre apprentissage du français s'est limité à quatre ans de lycée et à une courte période au Trinity College à Dublin. Vous m'avez également raconté que, à l'école, vous n'aviez jamais eu l'occasion de parler le français et que la première opportunité que vous aviez eue de pratiquer la langue s'était présentée lorsque vous aviez déménagé à Paris, une ville dans laquelle vous n'aviez jamais habité auparavant. Pourtant, vous êtes devenu un traducteur reconnu et votre maîtrise du français est remarquable. Vu les méthodes peu conventionnelles d'enseignement des langues en Irlande et le peu d'instruction formelle que vous avez reçue, votre progression a été pour le moins surprenante. En comparaison, Julian Barnes [1], un autre Britannique connu pour sa maîtrise du français, a été très tôt immergé dans la culture et la langue françaises et n'a jamais cessé de pratiquer.
La controverse livre électronique/livre papier n'a rien de nouveau. À l'apparition des premiers livres, une polémique analogue enflammait déjà la Rome antique.
Le livre évolue. Sa version électronique se transporte mieux que son homologue papier puisque des centaines de titres tiennent dans un lecteur ou une tablette, et que des milliers d'autres sont à portée de clic. Les livres et la lecture sont à l'aube d'une révolution. Cela ne plaît pas forcément à tout le monde.
L'angoisse que suscite actuellement l'évolution du livre rappelle un épisode semblable de notre histoire. Il y a deux mille ans, un livre d'un genre nouveau et peu orthodoxe mit en péril l'ordre établi, au grand dam des lecteurs de l'époque.
Au premier siècle de l'ère chrétienne, Rome était inondée d'écrits. Statues, monuments et pierres tombales portaient des inscriptions en grandes lettres; les citoyens prenaient des notes et envoyaient des messages sur des tablettes de bois enduites de cire ; et les bibliothèques des patriciens étaient garnies d'ouvrages d'histoire, de philosophie et d'art. Mais, ce n'étaient pas des livres tels que nous les connaissons – c'étaient des rouleaux faits de feuilles de papyrus égyptien assemblées par collage pour former des bandes de 4,5 à 16 mètres de long. Mais, ces rouleaux n'étaient pas sans défauts.
La Rome antique était inondée d'écrits - mais on se servait de rouleaux de feuilles de papyrus égyptien plutôt que de livres.
Nous sommes heureux d'accueillir notre nouvelle contributrice, Françoise Valérie.
Française expatriée, en Irlande d'abord pendant sept ans, et en Espagne depuis un an. Valérie est née et a grandi dans un petit village des Vosges en France et cultive sa passion pour les langues depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvienne. Dès l'âge de 17 ans, Valérie entreprend de voyager seule aux États-Unis et en Allemagne, elle fait des études de langues (anglais-allemand-italien), passe une année universitaire en Écosse, puis se rend à Paris pour terminer ses études et obtient les diplômes suivants :
- Master en Langues Étrangères Appliquées (anglais, allemand) de l'Université Sorbonne Nouvelle; - Master en Management des Affaires Internationales, de l'école de commerce CESCI à Paris.
Après 11 années d'expérience en entreprise, dans l'export, la traduction et l'informatique, appliqués aux secteurs de la santé et des sciences de la vie, Valérie décide de se mettre à son compte comme traductrice, et s'installe en Espagne où elle peut apprendre et découvrir une nouvelle langue et culture, et élever ses deux enfants nés irlandais dans un environnement trilingue.
Adaptation de l’article, GAD ELMALEH'S TRANSLATED COMEDY, du 25 juin 2016 paru dans le New Yorker :
En tant que traductrice expatriée, et admiratrice du travail de l'artiste Gad Elmaleh, lorsqu'il m'a été demandé d’analyser des articles parus dans le New Yorker relatant de l’expérience de la star de l'humour en France venue tenter une carrière aux États-Unis, j'ai accepté la tâche avec grand intérêt.
Les Français sont très fiers de leur chouchou parti à la conquête de l’Amérique. Son courage, son ambition et son incroyable adaptation à la langue anglaise vouent l’admiration en France, où le succès de l’artiste n’est plus à prouver, et il ne fait aucun doute de ce côté de l'Atlantique qu'Elmaleh fera un succès aux États-Unis. Mais qu’en pensent les critiques outre-Atlantique, Elmaleh saura-t-il adapter son humour à une nouvelle langue, un nouveau pays, une nouvelle culture, et gagner les cœurs du public américain ? Un article intitulé « Translated Comedy » écrit par la journaliste Alexandra Schwartz, est paru à son sujet dans le New Yorker, l’un des magazines américains les plus réputés. L’article relate de l’expérience américaine d’Elmaleh, des difficultés qu’il rencontre en transposant son humour dans une autre langue et un autre pays, et des ajustements qu’il devra faire pour faire succès aux États-Unis.
Pour Bob Dylan, le Prix Nobel de littérature est une première à quatre titres : il est le premier Américain à remporter ce prix prestigieux depuis 1993, époque où il échut à Toni Morrison ; il est le premier musicien ainsi récompensé ; il est le premier lauréat qui n'appartienne pas au monde des lettres, depuis Winston Churchill, primé en 1953 ; il représente peut-être, selon le New York Times, « le choix le plus radical d'une histoire qui remonte à 1901 », lorsque le premier Prix Nobel de littérature fut décerné à Sully Prudhomme.
"Dylan's impact on popular culture has been immense, his influence as a lyricist extending to nearly every major music figure and songwriter of the last 50 years, from the Beatles to Bruce Springsteen, Bono, Ed Sheeran and beyond."
"Dylan’s lexicon, his primary influence, is the history of song, from the Greeks to the psalmists, from the Elizabethans to the varied traditions of the United States and beyond: the blues; hillbilly music; the American Songbook of Berlin, Gershwin, and Porter; folk songs; early rock and roll. Over time, Dylan has been a spiritual seeker—and his well-known excursions into various religious traditions, from evangelical Christianity to Chabad, are in his work as well—but his foundation is song, lyric combined with music, and the Nobel committee was right to discount the objections to that tradition as literature. Sappho and Homer would approve."
« L'élu est finalement Bob Dylan, déjà honoré de la Légion d'honneur en France, qui se voit attribuer la prestigieuse récompense. On lui reconnait ainsi stature de «poète » qui a inspiré des générations. »
Bob Dylan, la totale. Les 492 chansons expliquées Philippe Margotin & Jean-Michel Guesdon. Paru le 14/10/2015.
Bob Dylan: All the Songs - the Story Behind Every Track Philippe Margotin & Jean-Michel Guesdon
October 27, 2016
Mot de l'éditeur :
Un ouvrage unique au monde ! 704 pages consacrées aux 492 chansons décryptées, analysées et expliquées afin de comprendre comment Bob Dylan a définitivement marqué l'histoire de la musique. En janvier 1961, un chanteur guitariste d'à peine 19 ans débarque à New York, laissant derrière lui son Midwest natal. Direction : les clubs de Greenwich village. Huit mois plus tard, le 19 mars 1962, il sort son premier LP. Le songwriter et l'album se nomment... Bob Dylan. Depuis ce premier opus éponyme jusqu'à "Shadows Of The Night" en 2015, 35 albums studio sont sortis dans les bacs, sans compter les singles, les coffrets, les BO et la fameuse série des "Bootlegs" . Une oeuvre abondante et remarquable. Bob Dylan, la totale plonge au coeur de ce formidable parcours, album après album, single après single, outtake après outtake, en s'appuyant sur des interviews du songwriter et de ses nombreux collaborateurs (musiciens, producteurs, ingénieurs du son...), de ses proches ou amis, ainsi que sur un grand nombre d'ouvrages de référence. Abondamment illustré par les meilleurs photographes de la scène rock, Bob Dylan, la totale porte un regard novateur sur le répertoire du poète chantant l'Amérique. Une bible pour tous les fans !
Nous sommes heureux de retrouver notre contributeur fidèle, René Meertens, traducteur de langue française. René a été employé par l'ONU, l'Unesco, la Commission européenne et l'Organisation mondiale de la santé. Il est l'auteur, entre autres livres, du "Guide anglais-français de la traduction" et du "Dictionnaire anglais-français de la santé et du médical". Renéa bien voulu rédiger l'article suivant à notre intention.
Le vocabulaire de la langue anglaise a deux sources principales : le vieux fonds anglo-saxon et les emprunts au français. D’une manière générale, les mots anglo-saxons désignent des choses prosaïques. Ainsi les aliments simples sont-ils désignés par des termes anglo-saxons : bread, milk, water, egg, cheese, sugar, etc. En revanche, comme la viande a longtemps été un produit de luxe, deux mots d’origines différentes désignaient certains animaux, selon qu’il s’agissait de l’animal sur pied, élevé par des paysans pauvres (pig, cow, sheep) ou de sa viande, consommée par les riches (pork, beef, mutton). On trouve des doublets semblables, où le terme simple est d’origine anglo-saxonne, tandis qu’un sens plus recherché est exprimé par un terme d’origine française.
Les anglophones utilisent ainsi free dans le sens le plus courant du mot français « gratuit », mais gratuitous pour désigner ce qui ne sert à rien (gratuitous violence = « violence gratuite »).
Il en va de même de facile, qui désigne péjorativement une action qui n’a pas demandé beaucoup d’effort ou de réflexion. En français, on utilisera également « facile » ou « par trop facile ». Une rime facile. Dans le cas de facile solution, on dira en français « solution de facilité ». En revanche, dans le sens habituel du mot français « facile », les anglophones utilisent le mot easy.
En anglais, gauche signifie uniquement « maladroit ». Sinon, les anglophones se servent du mot left.
Voyage signifie certes « voyage », mais un long voyage maritime ou extra-atmosphérique. Dans le premier cas, le terme français précis sera « traversée ». Pour les autres types de voyages, les anglophones utilisent travel, journey ou trip, selon le contexte.
En anglais, important désigne ce qui possède une grande portée, mais non quelque chose de taille importante, qui se dit big.
Brave signifie certes « brave », mais uniquement dans le sens de « courageux ». Pour désigner un « brave homme », on dira a good man.
Un corpse est certes un « corps », mais uniquement dans le sens d’une personne morte. Sinon, il faut utiliser body.
Quant au mot corps, il s’utilise dans un sens spécialisé du mot français « corps » : groupe organisé (diplomatic corps, par exemple).
Il existe aussi des doublets qui ont le même radical d’origine latine. Historic ne reprend qu’un sens de « historique », à savoir le sens d’important sur le plan historique : historic event, historic declaration (« événement » ou « déclaration historique »). En revanche, historical signifie « relatif à l’histoire ou à son étude ». An historical novel est un roman dont l’action se situe dans un passé lointain et non un roman qui fait date dans l’histoire littéraire ou générale.
Pour sa part, humane signifie « charitable », « bienveillant », comme « humain » en français, mais ce dernier mot a un sens plus large, exprimé en anglais par « human ».
Relevons que les anglophones ont besoin de deux mots d'origine française pour la notion de client, qu'ils expriment soit par client lorsque des services sont offerts par un membre d'une profession libérale ou assimilée, soit par customer dans les autres cas. Ce dernier mot provient de l'anglo-français custumer, du latin médiéval custumarius (latin classique consuetudinarius, signifiant « habituel »). Cependant, le client d'un hôtel est un guest, mot issu du moyen anglais.
A l’inverse, le français a aussi repris des mots anglais en leur donnant un sens plus étroit. C’est le cas de « meeting », qui signifie uniquement un rassemblement organisé à des fins politiques. Pour cette notion, l’anglais utilise le mot rally.
De même, « puzzle » désigne ce que les anglophones appellent jigsaw puzzle. Ce mot a en anglais le sens large d’énigme et le sens restreint d’exercice mental (jigsaw puzzle ou crossword puzzle).
Si l’anglais a beaucoup emprunté au français, les emprunts se sont surtout produits dans l’autre sens ces dernières décennies. Juste retour des choses.
Nous sommes heureux d'accueillir notre nouvelle contributrice, Juliette Scott, Ph.D. En 2011, elle a créé l'excellent blog From Words to Deeds: Translation and the Law, dont l’objectif est de nouer des liens entre les professionnels de la traduction et ceux du droit, ainsi qu’entre le monde universitaire et celui de la pratique.
Dans son travail, Juliette met ses 25 ans d’expérience de la traduction juridique et de la formation professionnelle au service des cabinets d’avocats, institutions et sociétés de toutes dimensions, et s'engage actuellement dans un nouveau projet pour l’Institut des hautes études juridiques de Londres.
Pour 2017, Juliette se lance un nouveau défi : celui de proposer aux lecteurs de son blog de passer du monde virtuel au monde réel, en organisant un colloque qui sera l'occasion de fédérer ces deux univers trop souvent distants les uns des autres, tout en créant un atelier de perfectionnement de grande qualité.
Les locaux de Gray's Inn [1] accueillent des avocats [2]depuis 1388. De nos jours, les quatre « Inns of Court » Lincoln's, Inner Temple, Middle Temple et Gray's, gèrent l'éducation et la formation des avocats à la Cour avant et après leur entrée au barreau.
Gray's Inn HallLa cour d'une des Inns of Court
(1:37 minutes)
La naissance de l'auberge
À l'origine, Gray's Inn faisait partie de l'ancien manoir de Purpoole qui appartenait à la famille de Grey, d'où le nom actuel. Reginald de Grey était président de la Haute Cour de justice de la ville de Chester et Sheriff de Nottingham, mort en 1308.
En 1370 on parle pour la première fois du manoir en tant que « hospitium» (auberge). Il s'agissait probablement d'une société savante d'avocats prenant en pensionnat des avocats en devenir : ils y dinaient, y débattaient sur le droit et se formaient sur des cas d'école.
Les armoiries des quatre Inns of Court
L'Age d'Or
Au cours du XVIème siècle, la prospérité des « auberges » d'avocats leur ouvrît les portes de la culture. Les bonnes manières, la courtoisie, le chant et la danse passèrent au premier plan. On parle de cette période comme « l'âge d'or » : la reine Elizabeth I en personne était la protectrice de l'auberge.
Gray's Inn était renommé pour ses animations et il ne fait guère de doute que William Shakespeare, dont le mécène était Lord Southampton, membre de l'auberge, s'est produit à Gray's Inn Hall. [3]
L'histoire veut que le claustra du réfectoire fût construit en bois du Nuestra Señora del Rosario, ou La Princesa, le vaisseau amiral de l'Armada espagnole, en 1588. On y perçoit encore les marques des cordages sur les boiseries.
Malgré les bombardements de la deuxième guerre mondiale, il y subsiste également des vitraux qui datent de 1462.
Particularités
Une singularité du système anglais pour devenir avocat : on doit obligatoirement s'inscrire à une des quatre « auberges », et depuis le XVIIème siècle on ne peut être admis au barreau sans y avoir dîné plusieurs fois.
Autre particularité, les avocats à la Cour britanniques ne doivent en aucun cas se serrer la main. Les origines de cette coutume restent obscures.
La politique s'invita à l'auberge
Parmi les grands noms liés à Gray's Inn, le célèbre Francis Bacon (1561-1626), homme d'État, philosophe, juriste, scientifique, orateur, linguiste, avocat-conseil du roi et grand chancelier qui se forma à l'Inn dont il devint le trésorier.
On peut également citer cinq archevêques de Canterbury, ou encore Sir Winston Churchill et Monsieur Franklin Roosevelt qui se sont rencontrés pour la première fois en 1918 à la table d'honneur au réfectoire de Gray's Inn.
Juliette Scott
Notes du blog :
[1] Pour moi, la Gray’s Inn revêt une importance sentimentale particulière. Ma mère, qui a été apparement la première avocate (barrister)en Grande-Bretagne, (une distinction revendiquée par une autre femme qui a achevé ses études la même année) y a été inscrite dans les années 1920. Jonathan Goldberg
[2] En Grand-Bretagne et d'autres pays de la Commonwealth, ils existe deux types d'avocats : les barristers et les solicitors. Les barristers (appelés trial attorneys aux États-Unis) ont deux fonctions : donner des avis juridiques et représenter des clients devant des juridictions. Le mot barrister remonte au temps où il existait dans les cours et tribunaux une barrière en bois qui délimitait l'espace où le juge était assis, tandis que le barrister se tenait près de cette barrière pour plaider. L'expression to be called to the bar s'utilise en Angleterre pour désigner une personne qui obtient le droit d'exercer la profession de barrister. Bien que le mot barrister" ne soit pas utilisé aux États-Unis, tous les juristes de ce pays doivent être membres du barreau et s'inscrire auprès de la Bar Association pour pouvoir exercer leur profession.
Les solicitors se chargent des testaments et des transferts de biens, ainsi que d’autres tâches d’ordre juridique. Ils n’ont pas le droit de plaider, sauf dans certaines affaires jugées par des tribunaux inférieurs (magistrates’ courts). L’activité d’un solicitor se rapproche de celle d’un notaire français. (Aux Etats-Unis, les notaires ne sont pas des juristes. Leurs fonctions consistent à authentifier des signatures, service qu’ils facturent généralement 10 dollars).
Le cabinet d'un barrister est désigné sous le nom de chambers. Une personne en apprentissage auprès d'un barrister est appelé pupil (stagiaire) et son stage s'appelle pupillage; le stagiaire d'un solicitor est appelé articled clerk ou trainee solicitor.
En Angleterre, nul ne peut exercer en même temps les professions de barrister est de solicitor.
[3] "Cet article envisage le rapport entre le public élisabéthain et deux pièces de la fin des années 1590, La Nuit des Rois de Shakespeare et What You Will de Marston. Une fois établie l’influence des hommes des Inns of Court en tant que « segment » de public à cette époque, l’argument avancé est que ces deux pièces répondent à des expériences et des intérêts communs aux membres de ce groupe."
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