En Californie, les écoles publiques pourront développer davantage leurs programmes d'enseignement bilingues et multilingues maintenant que les électeurs ont approuvé une disposition (la proposition 58) tendant à abroger l'enseignement exclusivement en anglais dans tout l'État.
La proposition 58 a rapidement fait son chemin puisque 73% des électeurs l'ont soutenue. Aboutissement du texte de 2014 rédigé par Ricardo Lara, du Parti Démocrate, la proposition réforme certains des fondements d'une loi de 1998 qui obligeait les élèves à suivre des cours uniquement en anglais, à moins que les parents en décident autrement en signant une décharge.
Mais elle sauvegarde l'obligation légale faite aux élèves d'acquérir une maîtrise de l'anglais quel que soit le programme qu'ils choisissent.
Les partisans de la réforme se félicitent de son approbation, estimant que les pesanteurs administratives qui entourent l'enseignement multilingue nuisent aux élèves dans une économie mondialisée où l'on est à la recherche de personnels parlant plus d'une langue.
Mais, des opposants à cette mesure, en particulier le multimillionnaire de la Silicon Valley Ron Unz, auteur de la proposition initiale de 1998 en faveur de l'enseignement exclusivement en anglais, ont dit que le nouveau texte ferait ressurgir les problèmes d'antan, à savoir l'incapacité des programmes bilingues à enseigner l'anglais aux élèves hispanophones.
Ce vote survient alors que moins de 5% des écoles publiques californiennes offrent des programmes multilingues bien qu'il y ait maintenant 1,4 millions d'élèves qui apprennent l'anglais – dont environ 80% ne parlent que l'espagnol.
Jean Leclercq
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