Un récent rapport de l'Académie américaine des Sciences et des Lettres fait état des statistiques suivantes :
- Près de 30% des dirigeants d'entreprises signalent avoir raté des occasions par suite d'un manque de connaissances linguistiques du personnel d'exécution, et 40% avouent ne pas avoir réalisé leur potentiel international du fait d'obstacles linguistiques ;
- On estime qu'actuellement 300 à 400 millions d'élèves chinois apprennent l'anglais, contre quelque 200.000 élèves américains qui apprennent le chinois.
- À peu près 66% des Européens adultes disent avoir connaissance de plus d'une langue, par rapport à 20% des résidents aux États-Unis ;
- Seules 15% des écoles élémentaires publiques du pays offrent un enseignement de langues autres que l'anglais, contre plus de 50% des écoles élémentaires privées ;
- Pour l'année scolaire 2016-2017, au moins 44 États signalent un manque d'enseignants qualifiés K-12 ou bilingues, et plus d'États encore signalent un plus grand manque de professeurs de langues que dans les autres disciplines.
Invoquant le recul de l'étude des langues dans l'ensemble du pays, le rapport, America's Languages: Investing in Language Education in the 21st Century, appelle à l'adoption d'une stratégie nationale visant à accorder un rang de priorité plus élevé aux langues étrangères dans le système d'éducation américain.
Jean Leclercq
Le constat se vérifie: "Pourquoi ferais-je l'effort d'apprendre une langue étrangère alors que tout le monde veut parler l'anglais?" se demandent les anglophones depuis des lustres. Mais le rapport de forces est peut-être en train de changer, entre l'anglais et l'espagnol par exemple.
Rédigé par : Elsa Wack | 19/11/2017 à 07:08
J'ai trouvé à ce titre très intéressant de lire l'analyse de Gaston Durren ("Lingo"), tendant à penser que le chinois serait plus facile à maîtriser que l'anglais (dont notamment la prononciation - 16 voyelles - reste une difficulté réelle), le jour où les Chinois passeraient - le feront-ils ? - des idéogrammes à l'écriture latine - ce jour-là l'anglais risquerait de perdre sa primauté linguistique actuelle.
Rédigé par : Magdalena | 20/11/2017 à 23:02