« Annonce | Accueil | À la une - Les oies californiennes fêtent encore une fois une décision judiciaire en leur faveur »

09/01/2019

Commentaires

Elsa Wack

Peut-être le mot "chienlit" mériterait-il aussi une explication: si le dictionnaire (Robert) indique "masque de carnaval", "mascarade" (vieillis) et "désordre", l'homonymie avec l'expression "chie-en-lit" frappe les oreilles francophones. Ce terme-là évoque les excréments, la saleté, et paraît connoté plus vulgairement que les équivalents anglais.

Jean Leclercq

Selon Le Robert, le mot chienlit (entré dans la langue française en 1534) est « vieilli ou littéraire ». Deux raisons majeures pour inciter le général de Gaulle à s'en servir à propos des événements de mai 1968. Vieilli, flattait son goût viscéral de l'histoire, et littéraire convenait à son talent d'écrivain – bien qu'il ait un jour confié « ne pas avoir la plume facile » et raturer énormément ses manuscrits. Toujours est-il qu'en 1968 - je m'en souviens très bien - les journalistes et leurs lecteurs se sont rués sur leurs dictionnaires pour trouver la définition de ce vocable étrange. Le général était coutumier du fait. N'avait-il pas parlé d'un « quarteron » de généraux en retraite pour désigner les instigateurs du putsch d'Alger ? Quant à l'étymologie chie-en-lit, pour scatologique qu'elle fût, elle échappa au plus grand nombre. Là aussi, le général, militaire avant d'être politique, usait souvent (verbalement tout au moins) d'une langue assez fleurie, n'hésitant jamais à appeler un chat, un chat, si tant est qu'on puisse encore employer une telle expression à l'heure de l'antispécisme !

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.

nos correspondants staff photos
Jonathan GOLDBERG
Jonathan Goldberg

juillet 2023

dim. lun. mar. mer. jeu. ven. sam.
            1
2 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 15
16 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 29
30 31          
Votre blogueur - FINAL new_Page_1