Dans le passé nous avons abordé la fermeture de l'un des axes principaux du réseau autoroutier de Los Angeles, un axe que les habitants de la ville avaient surnommé “Carmageddon” (car + Armageddon) de peur que sa fermeture ne paralyse totalement la circulation. Nous sommes plus tard tombés sur un autre néologisme adopté par le « New Yorker » pour désigner les embouteillages escomptés: « Carpocalyspe »(car+apocalypse)
Examinons les termes à l'origine des deux jeux de mots: Armageddon et Apocalypse (qui s'écrivent de la même manière en anglais et en français).
Armageddon (de l'hébreu: signifiant « colline de Megiddo », un petit mont en Galilée dans la région nord de l’État d’Israël), terme biblique mentionné dans le Nouveau Testament, est un lieu symbolique du combat final entre le Bien et le Mal. En 609 avant J.C. le roi Josias du royaume du sud, royaume de Juda, est défait et tué sur la colline fortifiée de Megiddo (Har Megiddo) par le pharaon Nékao II... Cette défaite, alors que le Dieu des défenseurs de Megiddo était censé les protéger, est ressentie comme une catastrophe traumatisante, c'est en son souvenir que le terme Armageddon est ensuite employé pour qualifier une destruction catastrophique.
L’Apocalypse est le dernier livre de la Bible. Une tradition, discutée depuis le IIe siècle, attribue sa composition à saint Jean l'Évangéliste.
Vitrail représentant l'Apocalypse dans la Cathédrale Saint-Étienne de Bourges
Étymologiquement, le mot « apocalypse » est la transcription d’un terme grec (ἀποκάλυψις / apokalupsis) signifiant mise à nu, enlèvement du voile ou révélation. Le livre commence en effet par les mots « Révélation de Jésus-Christ » (Apocalypse 1,1). C'est en ce sens que le texte présentera la personne de Jésus-Christ à son retour sur terre et les événements l'entourant.
Le livre décrit une vision allégorique qui prophétise sur ce qui doit arriver à la fin des Temps : « Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui doit arriver ensuite » (Apocalypse chapitre 1, verset 19).
(Source Wikipédia)
Ces deux termes désignent donc tous deux la fin du monde.
Les automobilistes de Los Angeles ont toutefois survécu au “Carmageddon” et à la “Carpocalypse”, et la circulation est de retour à la normale.
Un diner improvisé sur l’autoroute 405 désertée
Laura Vallet (Paris) and Jonathan Goldberg (Los Angeles)
Commentaires