Voici la réponse du quotidien britanniques à une lettre adressée par un lecteur qui se plaignait de la graphie anglaise de la ville de Lyons :
"Lyon or Lyons?
Andy Crane wrote from Tunbridge Wells: “We have visited Lyon on several occasions and know it well. Why does The Times persist in referring to it as Lyons? Since the England Lionesses have been there you have been spelling it wrong throughout the paper.”
No, we’re not. With the odd exception — Leghorn/Livorno, for example — we use English spellings of foreign place names. We don’t say “Bruxelles” or “Roma”, and Lyons will do us for now.
Perhaps next time Mr Crane goes to France he could ask Le Monde to stop talking about “Londres”."
L'usage anglais consistant à ajouter un s final aux toponymes Lyon et Marseille n'a rien de si étrange. Au sein de l'espace francophone, on observe de telles différences orthographiques. Ainsi, il existe une ville de Nyon, en Suisse, une autre en France et une Nyons dans la Drôme (France). Il existe un Saint-Cergue, en Suisse, et, à quelques kilomètres de là, un Saint-Cergues (en Haute-Savoie française). Peut-être cela tient-il à d'anciennes graphies qui ont subsisté ici ou ont disparu ailleurs. Toujours est-il que le Times a raison de s'en tenir à l'usage. Locus regit actum !
Jean Leclercq
Commentaires de deux lectrices et un lecteur :
Sarah Aich, Johannesburg, Afrique du Sud
Traductrice français/anglais/hébreu/hollandais
« Il s'agit donc bien du mot juste en anglais ! »
Elsa Wack, Genève, Suisse
Traductrice de l'anglais et de l'allemand vers le français
Il y a des modes avec les traductions de noms géographiques. Il y a eu l'époque Bei Jing avant le retour à Pékin, et chez moi en Suisse il existe une tendance à écrire Basel (orthographe de l'allemand) pour Bâle (qui ressemble plus au mot allemand prononcé). C'est peut-être pour faciliter la lecture des cartes géographiques, où en Suisse les noms des lieux sont écrits dans la langue locale, ce qui donne des cartes quadrilingues. J'ai aussi cru bon, un temps, de résister à Mumbai pour Bombay, mais là, on se heurte, paraît-il, à un problème politique ou colonial.
Note du blog : Voir notre article Les Toponymes - https://bit.ly/2xLNOu6
John Woodsorth, Ottawa, Canada
Russian-English Literary Translator
"This whole discussion reminds me of a similar situation here in Canada involving Saint John (New Brunswick) and St. John's (Newfoundland). Here it is not only the final letter & apostrophe that makes the difference, but also the abbreviation versus the full form of "Saint". See: https://bit.ly/2YMcZZb"
[Note du blog : Voir aussi "La guerre des apostrophes" 25/4/2013 https://bit.ly/2Sd2MCP]
This whole discussion reminds me of a similar situation here in Canada involving Saint John (New Brunswick) and St. John's (Newfoundland). Here it is not only the final letter & apostrophe that makes the difference, but also the abbrevivation versus the full form of "Saint". See:
https://www.tripadvisor.ca/ShowTopic-g154964-i755-k5701219-St_John_s_vs_Saint_John-St_John_s_Newfoundland_Newfoundland_and_Labrador.html
Ottawa, 10/7/2019 16h00 EDT
Rédigé par : John Woodsworth | 10/07/2019 à 13:01
Il s'agit donc bien du mot juste en anglais !
Rédigé par : Sarah Aich | 10/07/2019 à 23:21
Il y a des modes avec les traductions de noms géographiques. Il y a eu l'époque Bei Jing avant le retour à Pékin, et chez moi en Suisse il existe une tendance à écrire Basel (orthographe de l'allemand) pour Bâle (qui ressemble plus au mot allemand prononcé). C'est peut-être pour faciliter la lecture des cartes géographiques, où en Suisse les noms des lieux sont écrits dans la langue locale, ce qui donne des cartes quadrilingues. J'ai aussi cru bon, un temps, de résister à Mumbai pour Bombay, mais là, on se heurte, paraît-il, à un problème politique ou colonial.
Rédigé par : Elsa Wack | 12/07/2019 à 09:12