14 mars 1939, neuf heures du soir. Les nazis aux portes de Prague. Max Brod, alors célèbre écrivain, et son épouse prennent le dernier train pour la Pologne. Une des valises contient d'innombrables feuilles de papier, en majorité couvertes de l'écriture nerveuse de son meilleur ami, littéraire inconnu, Franz Kafka.
Kafka condamne ses écrits à la destruction par le feu après sa mort dans deux notes que Brod trouvera posées sur le désordre de son bureau à Prague. Brod ignore le message : il aurait toujours dit à Franz que pour rien au monde il ne brûlera ses papiers. Éditeur des premières publications de Kafka, il y avoue avoir ignoré ces notes ; c’est grâce à cette trahison que « Le procès », « Le Château" et « l’Amerika » voient le jour.
Arrivé à Tel Aviv, Brod rencontre la famille d’Esther et Otto Hoffe. Après la mort de sa femme, Esther devient sa secrétaire (il l'appelle son ange sauveur) et sa maîtresse. Dans les années cinquante Brod, décédé en 1968, fait cadeau à Esther, par une série de notes (encore des notes !) et non par testament, de ses propres écrits et des papiers de Kafka, entre autres le manuscrit du « Procès ».
Ces manuscrits sont devenus désormais l'objet d'un acharnement judiciaire que nous raconte le livre de Benjamin Bakint « Kafka's Last Trial » – « Le dernier procès de Kafka ».
Le procès | Kafka's Last Trial |
Ce texte reprend en partie une recension rédigée pour ce blog par Anna Chruschiel
Lecture supplementaire :
Franz Kafka rêvait au confinement
Google Translate comme traducteur littéraire (allemand > français)
Commentaires